Affaire François Fillon : les militants sont-ils convaincus par la contre-attaque ?

En se rendant sur le marché de Nice ce matin, les militants pro-Fillon s'interrogent. La stratégie de contre-attaque de leur candidat va-t-elle être efficace ? Eux en sont convaincus : ça va mobiliser notre électorat un peu plus", estime Jean-Pierre Laffitte, militant "Les Républicains" à Nice. "Et puis quand on prend des coups tout le temps, je crois qu'il y a un moment où il faut les rendre." Pour les plus fervents, la stratégie du complot, d'un cabinet noir, ils adhèrent. "Il y a toujours eu des cabinets noirs", estime cette militante. "On a bien travaillé avec François Mitterrand pendant 15 ans, nous l'avons supporté."

Pour les militants, "une campagne plus difficile que les précédentes"

Mais cette stratégie agace et repousse aussi : "Fillon ? Rions !". "Je suis de droite et je ne voterai pas cette année, c'est tout. Il a fait une erreur, il ne peut s'en prendre qu'à lui", avoue cet autre militant. A Lyon ce matin, l'accueil des militants venus tracter est pour le moins mitigé. "C'est une campagne qui est largement plus difficile que les précédentes pour les militants, parce que même nos sympathisants sont dans le doute", concède Daniel Duchêne, militant "Les Républicains" à Lyon. Ce samedi matin au Pays basque, les applaudissements ont été couverts par les bruits de casserole.