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Démission de Laurent Wauquiez : "Il est urgentissime de faire émerger de nouvelles générations", estime l'élue LR Florence Portelli

"Les trois quarts de nos adhérents ont plus de 75 ans. On ne fait pas rêver", déplore la vice-présidente du groupe Les Républicains au conseil régional d'Île-de-France.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Florence Portelli, maire LR de Taverny, dans le Val-d'Oise, le 13 octobre 2017. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Après la démission de Laurent Wauquiez de la présidence des Républicains, Florence Portelli, maire de Taverny (Val-d'Oise) et vice-présidente du groupe LR au conseil régional d'Île-de-France, estime sur franceinfo lundi 3 juin qu'il faut remettre en question toute l'organisation du parti. "On ne s'en sortira pas si on repart avec des anciens ministres, des gens archi-connus", déclare-t-elle ce lundi 3 juin sur franceinfo.

"Aujourd’hui, on a un parti qui est vraiment en très mauvais état, déplore Florence Portelli. Penser que c’est une solution cosmétique que de remplacer un chef par un autre, c’est se leurrer complètement. Il y a un vrai problème pour les LR, c’est d’assumer une ligne. Que doivent-ils défendre, que doivent-ils incarner aux yeux des Français ? Et surtout, comment arriver à exister entre LREM et le RN ?"

Si on continue avec le même logiciel qu’avant, on n'a aucune chance.

Florence Portelli

à franceinfo

Pour l'élue Les Républicains, la démission de Laurent Wauquiez est l’occasion de tout remettre à plat : "On est quasiment mort, si on ne le fait pas, on sera mort. Ça doit passer par une remise en question profonde, et peut-être une petite dose d’humilité de la part de ceux qui nous dirigent depuis très longtemps. Il est urgentissime de faire émerger de nouvelles générations, de nouveaux types de représentations de la société, pas que des chefs d’entreprise, même si c’est très important, mais aussi des agriculteurs, des gens issus de la société civile."

Florence Portelli pose aussi la question de la représentation et souhaite que son parti s'appuie sur les maires, "ceux qui sont sur le terrain", et pas seulement sur les députés, "qui sont des gens qui aujourd’hui, la faute au cumul des mandats, sont plutôt hors-sol".

Florence Portelli pense à se mettre en retrait du parti

Pour Florence Portelli, faute de renouvellement, le parti Les Républicains n'attire plus les jeunes militants. "Il faut qu’on soit beaucoup plus ouverts, et accepter qu’il y ait des vrais débats d’idées. Il y a des sujets qui sont fondamentaux, notamment pour les générations à venir, comme l’écologie, l’éducation et la culture. Les trois quarts de nos adhérents ont plus de 75 ans. C’est quand même terrible d’être dans un parti qui ne parle plus à ces jeunes. On ne fait pas rêver."

Florence Portelli ajoute qu'elle pense à se mettre en retrait du parti, mais "pas pour rejoindre LREM". "Je songe sérieusement à me mettre en marge du parti, parce que ça ne sert à rien d'être dans un appareil qui ne vous correspond plus. J'attends de voir comment ça va évoluer", conclut l'élue.

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