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Présidentielle 2022 : Laurent Wauquiez, le retour tranquille

Au parti Les Républicains (LR), trois présidents de région ont dans un coin de leur tête à la fois les élections régionales, mais aussi la présidentielle de 2022, même si certains ne se sont pas déclarés officiellement. C'est le cas de Laurent Wauquiez, président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Article rédigé par franceinfo - Hadrien Bect
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Laurent Wauquiez, président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, ne s'est toujours pas déclaré candidat à la présidentielle de 2022. (JEFF PACHOUD / AFP)

Ils sont trois à droite à se préparer aux élections régionales (20 et 27 juin 2021). Mais aussi pour le sprint final, celui qui pourrait les mener à l'élection présidentielle de 2022. Ils sont tous les trois présidents de région : Valérie Pécresse, en Île-de-France a annoncé sa candidature pour une réélection à la tête de sa région cette semaine. Xavier Bertrand, dans les Hauts-de-France, va officialiser la sienne pour les régionales lundi 3 mai et il est déjà candidat à la présidentielle. Seul Laurent Wauquiez reste silencieux. L'ex-président des Républicains (LR) annoncera sa candidature pour un second mandat à la tête du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes dans les prochains jours. Mais lui aussi regarde au loin, au moins jusqu'à 2022.

Pour l'instant cette question ne se pose pas.

Laurent Wauquier

président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes

L'élection présidentielle, Laurent Wauquiez n’y pense pas en se rasant, mais c’est uniquement parce qu’il porte la barbe. Après 660 jours de silence, barricadé dans sa région, voilà l’heure du retour, par petites touches. Mais que veut-il faire en 2022 ? Il élude la question, à moitié. "Elle se posera. Bien sûr qu'elle se posera. Et évidemment que... voilà, je suis un homme de conviction, je porte des choses qui me tiennent à cœur, je refuse cette idée qu'on n’arrive pas à organiser la naissance de notre pays. Bien sûr que je ne resterai pas silencieux, que je m'engagerai avec toute mon énergie."

Pourtant, Laurent Wauquiez a déjà l’histoire à raconter : celle d’un patron de parti, happé par les petites phrases, les interviews, les polémiques. Tout ça c'est du passé, assure le président de région. "Je ne veux pas retomber dans ce que j'ai parfois fait. C'est-à-dire une critique caricaturale et systématique."

"Je n'ai pas changé sur ce que je porte"

De là à dire que le Laurent Wauquiez 2021 n’est plus celui de 2019… Pas du tout. Les fondamentaux restent les mêmes avec une ligne de droite, décomplexée. "Je n'ai pas changé sur les alertes que j'ai poussées très fort sur la dérive progressive de l'islamisme politique. Pour moi, les questions de sécurité sont fondamentales parce que depuis Rousseau (Jean-Jacques Rousseau), on sait que pour qu'un pays tienne, il faut d'abord que la sécurité et la concorde publiques soient organisées. Je n'ai pas changé sur ce que je porte. Peut-être que pour les gens qui m'écoutent c'est le meilleur gage de ma sincérité et de mon honnêteté."

Mais l’équation Wauquiez reste loin d’être résolue. La réélection à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes ne sera sans doute pas le plus difficile. Reste surtout à regagner la confiance de l’opinion. "C'est trop tôt, Laurent est encore au purgatoire", s’inquiète un de ses soutiens. Il faut aussi s’imposer dans son propre camp, Les Républicains, alors que Xavier Bertrand n’a aucune intention de participer à une primaire, encore moins de retirer sa candidature pour 2022. L’ancien ministre sarkozyste semble vouloir engager le bras de fer avec le président des Hauts-de-France, au risque d’être accusé d’être le diviseur en chef de la droite.

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