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Les socialistes se sont réunis lundi après-midi en réunion extraordinaire suite à l'incarcération de DSK aux Etats-Unis

François Hollande, Ségolène Royal ou Laurent Fabius... ils étaient tous là. Par "unité, responsabilité, combativité".Après cette réunion extraordinaire, Martine Aubry a rappelé dans une brève allocution le principe de la présomption d'innocence.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Martine Aubry donne une conférence de presse au siège, le 17 mai 2011 (AFP - Michel Euler)

François Hollande, Ségolène Royal ou Laurent Fabius... ils étaient tous là. Par "unité, responsabilité, combativité".

Après cette réunion extraordinaire, Martine Aubry a rappelé dans une brève allocution le principe de la présomption d'innocence.

Nous sommes "tous bouleversés" dans ce "moment douloureux" par les images et les "charges" contre "Dominique". "Nous n'avons entendu que l'accusation, nous attendons l'autre voix, celle de Dominique Strauss-Kahn et de ses avocats", a poursuivi la première secrétaire du PS.

DSK et la jeune femme qui l'accuse "sont les deux seuls qui savent, nous devons attendre la vérité des faits et en tirer à ce moment-là les conséquences".

Les socialistes "consternés" par les images de DSK
S'ils ne remettent pas en cause le système accusatoire qui caractérise la justice américaine, les socialistes estiment bafouée la présomption d'innocence due au directeur général du Fonds monétaire international (FMI).

"Nous sommes tous bouleversés par les images et les charges qui sont portées contre Dominique Strauss-Kahn", a également souligné Mme Aubry.

"La violence de ces images d'un Dominique Strauss-Kahn à qui on n'avait pas permis de se raser, fatigué, qui n'était pas habillé normalement, tout cela porte atteinte à la dignité humaine", a déclaré de son côté Elisabeth Guigou sur Europe 1.

L'ancienne ministre de la Justice est à l'origine de la loi de juin 2000 sur la présomption d'innocence.

Ségolène Royal a elle aussi dit son émotion face à des images "d'une extrême violence, d'une extrême souffrance". "Face à l'épreuve que subit Dominique et au déferlement d'images plus violentes les unes que les autres, je veux simplement rappeler qu'il n'y a pas encore eu la parole de la défense", a dit la présidente de la région Poitou-Charentes.

Sur France Inter, c'est l'ancien ministre de la Justice Robert Badinterqui a fait part sur de son indignation: "Ce que j'ai vu hier, le spectacle de cet homme (...) exhibé, mitraillé par les photographes jusque dans la voiture où on l'apporte, c'est une mise à mort médiatique", a-t-il dit.

Le calendrier de la primaire maintenu

Mme Aubry a rappelé les responsabilités du parti: projet, candidats, primaire, rassemblement de la gauche affirmant: "Nous serons au rendez-vous de 2012".

La première secrétaire du PS maintient son calendrier : déplacement mardi à Bordeaux sur le projet et mercredi à Toulouse.

Face au séisme provoqué par l'inculpation aux Etats-Unis de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle, le Parti socialiste veut rester "un pôle de stabilité", avait déclaré lundi soir sur France 2, le porte-parole du PS, Benoît Hamon.

Aubry: "pas le moment" de parler candidature
La première secrétaire du Parti socialiste a estimé mardi sur France Info que ce n'était "pas le moment" de parler de son éventuelle candidature à la primaire pour 2012 et que "rien" ne justifiait de changer le calendrier prévu après l'affaire Dominique Strauss-Kahn.

Interrogée sur les propos de Claude Bartolone, elle a par ailleurs déclaré: "Nous avons un calendrier et je crois que c'est pas la question du moment, je reste sur ce cap".

Claude Bartolone avait lancé lundi: "Je crois que dans une période délicate comme celle-là, alors qu'il n'y a pas de différences politiques entre les uns et les autres, on saura dire: 'Evitons-nous un moment difficile supplémentaire et rassemblons nous derrière celle qui a la légitimité pour incarner ce rassemblement, c'est-à-dire la première secrétaire du Parti socialiste'".

Le PCF a appelé "tous les responsables politiques et tous les médias à la plus grande responsabilité dans le traitement" de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, demandant le "respect" pour "chacun des deux protagonistes". "La notoriété" de DSK "ne peut servir à banaliser le viol, à alimenter la surenchère médiatique ou à entraver le cours de la justice", a écrit dans un communiqué Laurence Cohen, responsable de la commission PCF droits des femmes/féminisme.

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