Loi Travail : journée à haut risque pour l'exécutif
Pas de doute, c'est bien une journée à haut risque pour l'exécutif. Les syndicats de lycéens et d'étudiants appellent à descendre dans la rue pour dire non à ce texte, trop libéral à leurs yeux. Ils réclament son retrait. Principales mesures qu'ils rejettent : la limitation des indemnités aux prud'hommes en cas de licenciement abusif, et les licenciements économiques que la loi veut rendre plus faciles.
Attention à l’effet d’entrainement
C’est un ami du président qui le dit, "le quinquennat se joue maintenant". A 13 mois de la fin de son mandat, François Hollande se retrouve confronté à ce qu’il redoute le plus, une jeunesse en colère qui descend dans la rue. "La mobilisation des appareils militants, on peut faire avec", explique un ministre hollandais, mais attention à "l’effet d’entraînement".
A l’Elysée, on va donc scruter les AG étudiantes et l’âge moyen des manifestants, mais pas sûr qu’à Matignon on soit aussi attentif, pour l’heure, Manuel Valls n’a pas prévu de rencontrer les mouvements de jeunesse, normal, décrypte un hollandais de la première heure : "les antennes du premier ministre et celles du président ne sont pas orientées de la même manière, le second est plus à l’écoute, le premier plus dans l’idée de tenir".
Triple terrain : syndical, sociétal, politique
"Expliquer", oui, mais certainement pas "reculer". Manuel Valls tient à son image de réformateur, un créneau que lui dispute d’ailleurs Emmanuel Macron, qui joue les « monsieur plus » de la réforme sur les antennes radio et en Une des journaux. Des arrière-pensées politiques qui compliquent encore la donne, en attendant de trouver le point d’atterrissage de la réforme. Pas facile, car le terrain est triple : syndical, sociétal, et politique.
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