Cet article date de plus de huit ans.

Macron critiqué dans son propre camp : "Il fragilise le Président"

Les critiques sont de plus en plus franches face à un ministre de l'Economie souvent en désaccord avec son gouvernement et sa majorité. Et ces reproches se font entendre au sein même de son ministère.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les critiques d'Emmanuel Macron sont de plus en plus franche au sein de son propre camp © REUTERS PHILIPPE WOJAZER)

François Hollande en visite d'entreprise dans la Sarthe ce mercredi, Manuel Valls au chevet du monde enseignant, Myriam El Khomri mobilisée par la loi Travail au Parlement. Et Emmanuel Macron dans tout ça ? Toujours ministre de l'Economie, il est monté au créneau ce mardi pour menacer de légiférer contre le salaire exorbitant du patron de Renault Carlos Ghosn.

Macron, toujours ministre et toujours "En marche" avec son mouvement et ses volontaires. Un pied dedans, un pied dehors. Et les critiques sont de plus en plus franches au gouvernement et dans la majorité. 

Manuel Valls a beau pester, recadrer, menacer, Emmanuel Macron continue à faire du Macron. Les premiers porte-à-porte ont commencé et, bientôt, la grande marche. Le "ni droite ni gauche" est assumé dans ses prochains déplacements, à Orléans dimanche, ville de Jeanne d'Arc et de ses valeurs, ou à Bordeaux lundi, chez Alain Juppé. 

Emmanuel Macron critiqué à Bercy et au gouvernement

Et le "Macron-bashing" repart de plus belle. "Il fragilise le Président, il faut le faire sortir du gouvernement" , dit un ministre. A Bercy c'est pire : "On ne le voit pas, il annule ses rendez-vous" , se plaint l'un de ses collègues au ministère. 

Courageux dans ses choix d'investissement ? "Très classique, au contraire, business as usual, soutien aux filières habituelles" , soupire un locataire de Bercy. Et ses oreilles sifflent toujours au PS. "Est-il totalement naïf ou extrêmement cynique ?" , s'interroge un haut responsable, "Je crois que lui-même ne sait plus très bien non plus ce qu'il fait". 

Emmanuel Macron reste sous surveillance de l'Elysée. François Hollande repart en campagne, alors prière de ne plus jouer les parasites. La situation est-elle tenable ? "Emmanuel Macron a toujours dit qu'il était heureux comme ministre" , explique son cabinet. "Heureux tant qu'il peut faire bouger les choses."

A LIRE AUSSI →  Emmanuel Macron crée son mouvement politique transpartisan : "En marche !"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.