Marine Le Pen aux chevets des ouvriers d'un site PSA Peugeot Citroën pour défendre l'industrie
Marine Le Pen a distribué des tracts mercredi 18 janvier aux ouvriers du site de PSA-Sochaux à Montbéliard (Doubs). Elle en a profité pour critiquer le bilan de Nicolas Sarkozy, dans la foulée du sommet social organisé le même jour à l'Élysée.
Marine Le Pen s'est rendue mercredi dans la matinée à Montbéliard (Doubs), sur le site historique de PSA Peugeot-Citroën, où plusieurs centaines de postes doivent être supprimés en raison de la crise.
La candidate du Front national à l'élection présidentielle y a distribué des tracts aux salariés qui sortaient en voiture du site, pendant environ une heure, sous un temps froid et sec.
Ni très bien, ni mal accueillie, un certain nombre de salariés ont tout de même préféré ne pas s'arrêter. La fille de Jean-Marie Le Pen a expliqué cela par la présence de nombreux journalistes qu'elle avait invités à la suivre.
"Votre traité, il faut le renégocier"
"Pendant que les responsables de l'effondrement de l'industrie se congratulent dans les sommets, je suis au côté des travailleurs dans la vallée des larmes", a déclaré Mme Le Pen à son arrivée sur le site, où elle a croisé des militants du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
Selon Marine Le Pen, "il est impossible de sauver l'emploi dans l'automobile sans passer par un protectionnisme raisonné", c'est-à-dire des taxes sur les importations aux frontières nationales, ce qu'interdit l'Union européenne.
"J'irai voir l'UE et je lui dirai ‘votre traité, il faut le renégocier'. S'ils me disent non, alors j'en sors", a-t-elle expliqué, prenant comme exemple la Suisse, "un pays exportateur", qui n'a jamais appartenu à l'UE.
L'industrie en crise
PSA-Sochaux est le plus grand site industriel de France avec 12 076 salariés.
Le groupe a annoncé en décembre dernier 6 000 suppressions de postes en Europe, dont 4 300 en France pour 2012. Sur le site de Sochaux, près de 700 postes doivent être supprimés.
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