Marine Le Pen distribue les bons et mauvais points à ses adversaires et précise ceux de son programme
Invité de C Politique sur France 5, le dimanche 18 décembre, Marine Le Pen a évoqué ses principaux adversaires de l'élection présidentielle. Sans surprise, aucun ne trouve grâce à ses yeux.
Sur le plateau de France5, Marine Le Pen arbore une frange nouvelle sur son front, mais c'est une coupe au rasoir qu'elle offre à ses concurrents de l'élection présidentielle.
Bons et mauvais points
En début d'émission, elle passe en revue ses adversaires sous la forme d'un jeu de massacre.
Dominique de Villepin ? "Il est engagé dans la défense de lui même. Soit il se venge de Nicolas Sarkozy, soit il négocie une place. Dans les deux cas, la France n' a rien à voir avec les ambitions qu'il avance".
François Bayrou? "Il est persévérant. C'est déjà cela. Il a une part de sincérité mais il est incohérent dans sa démarche. Il parle de produire français mais il est européiste"
François Hollande ?. "Il faudrait qu'il entre en campagne un jour ou l'autre. Il n'a rien à dire d'autre chose que Nicolas Sarkozy. Entre les deux, c'est une primaire entre candidats mondialistes".
Jean-Luc Mélenchon ? "Il essaye de faire oublier qu'il a passé 31 ans au PS. Il peut aujourd'hui se draper dans le drapeau de la révolution, mais toute sa carrière s'est faite dans le conformisme total de la pensée unique".
Eva Joly enfin. "Elle fait de la politique sur des coups de tête en vomissant les symboles de tout ce qui est français".
Une nationalité à points
Elle est ensuite revenue sur certains aspects de son programme. La présidente du FN propose une nationalité à points pour les candidats à la naturalisation. "Pendant dix ans, on pourra perdre des points en cas de délits ou de crimes ou si on ne veut pas se soumettre aux valeurs françaises notamment en matières de laïcité".
Elle précise que les étrangers en situation de chômage depuis six mois ou un an seront amenés à rentrer dignement dans leur pays. "Bref les frontières, c'est comme les fenêtres. C'est au peuple français de décider de les laisser ouvertes ou fermées", résume t-elle.
Points sur les I
Sur la question du produire en France, développée par tous les candidats, elle en revendique une nouvelle fois l'AOC. "Sur le patriotisme économique, je viens de convaincre l'ensemble de la classe politique française, ça prouve que ce que je dis est cohérent, efficace, performant", déclare t-elle.
La candidate FN annonce son intention de nationaliser les banques de dépot à titre temporaire et partiel. "Je les achèterai quand elles s'effronderont. Ca ne me coutera pas cher", plaisante Mme Le Pen qui semble regretter quelques instants plus tard avoir fait de l'humour sur le sujet.
Point de suspension
Elle concède que l'énergie nucléaire est dangereuse. "Mais pour l'instant, nous n'avons pas les moyens de nous passer du nucléaire" déclare t-elle, soucieuse du "coût de l'énergie et de l'indépendance". Comme solution de remplacement, elle avance l'hydrogène qui est selon elle une "énergie d'avenir".
Marine Le Pen pense pouvoir gagner l'élection présidentielle. "Ce n'est pas un fantasme. Ce n'est pas une folie. Je suis la voix de ceux à qui on a supprimé la voix", conclut-elle en un point....final.
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