Marine Le Pen rejette la demande de restitution de 300 000 euros au Parlement européen
En l'absence de remboursement, Marine Le Pen pourrait se voir retirer à partir du 1er février 50% de son salaire d'eurodéputée.
C'est une fin de non-recevoir. Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a rejeté la demande de recouvrement du Parlement européen, à quelques heures de son échéance, mardi 31 janvier. La présidente du Front nationat était sommée de rembourser 298 40 euros pour avoir rémunéré comme assistante parlementaire Catherine Griset, 2010 à 2016. Or à cette époque, celle-ci était la secrétaire, puis la cheffe de cabinet de la présidente du Front national.
Marine Le Pen avait jusqu'au 31 janvier pour restituer cette somme, le Parlement européen estimant que Catherine Griset travaillait en réalité pour le FN et non dans les locaux de l'institution. Outre ce cas, les sommes perçues pour rémunérer comme assistant Thierry Légier, son garde du corps, font aussi l'objet d'une procédure, pour un montant de plus de 41 500 euros.
"Une décision unilatérale et illégale"
Alors que l'AFP lui demandait si elle entendait "rembourser" cette somme d'ici à mardi soir, cette dernière a répondu : "Pour rembourser, il faudrait que je les ai perçus, mais je ne m'appelle pas François Fillon", lui-même faisant l'objet d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs concernant son épouse Penelope, employée comme assistante parlementaire.
"De surcroît, je conteste formellement cette décision unilatérale et illégale" a encore dit la présidente du FN, qui avait déjà estimé que l'institution européenne agissait "en violation de l'Etat de droit". Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN et ex-avocat du parti a dénoncé, sur franceinfo, "des méthodes dictatoriales".
En l'absence de remboursement, Marine Le Pen pourrait se voir retirer à partir du 1er février 50% de son salaire d'eurodéputée, selon une source parlementaire. De même source, "les recouvrements sont en cours" pour la plupart des députés européens FN concernés, qui contestent tous, comme Bruno Gollnisch samedi dans un communiqué, ces décisions.
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