Martine Aubry a assuré jeudi que le changement était "proche" en France lors de ses voeux à la presse
"Nous ne pouvons pas accepter le cours que prend notre pays depuis 2007" et l'élection de Nicolas Sarkozy, a-t-elle déclaré en critiquant la politique économique et sociale de l'exécutif.
"Je le dis avec confiance aux Français: les socialistes sont prêts et le changement est proche", a-t-elle ajouté.
Détendue et souriante, la première secrétaire du PS a rappelé aux socialistes "leur feuille de route" pour 2011 et dressé un état des lieux de la France.
Pour le PS, le programme est clair en mars, gagner les cantonales, en mai, présenter le projet présidentiel et, après l'été, réussir les sénatoriales. La primaire socialiste, pourtant dans toutes les têtes au PS, n'arrive qu'au dernier rang des priorités de Martine Aubry.
L'ancienne ministre du travail a par ailleurs interpellé le chef de l'Etat pour qui 2011 doit être "une année utile": "Alors nous le prenons au mot (...) M. le président si vous voulez qu'elle soit utile, vous avez une priorité: l'emploi, l'emploi, l'emploi!"
L'emploi devrait occuper le gouvernement matin, midi et soir", a insisté Martine Aubry, avant de dérouler les pistes socialistes contre le chômage: "retrouver le chemin de la croissance", "relancer l'avenir de l'industrie", "agir pour les jeunes", "empêcher les licenciements financiers", "revaloriser le travail".
Nous pensons que le volontarisme peut changer des choses", a-t-elle déclaré, reprenant l'une des promesses de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007.
Cap sur 2012 dans l'unité
"Moi-même, le Parti socialiste, nous abordons cette année 2011 avec optimisme", a-t-elle dit, insistant sur l'unité des socialistes. "Nous savons que, pour gagner 2012, il faut réussir 2011", a-t-elle lancé aux candidats putatifs ou déclarés à l'investiture dont les joutes ont commencé dans les médias.
Les socialistes doivent redoubler de propositions en 2011 sans se contenter d'attendre une hypothétique alternance en 2012, a aussi souligné la maire de Lille.
48 heures après l'adoption du calendrier de la primaire par le bureau national du parti, sa première secrétaire entretient, elle, toujours le mystère. Mais à ceux qui douteraient de son "envie" d'Elysée, Martine Aubry assure "c'est une question nulle" et soutiens : "Je serai capable de faire le job, de remplir la fonction". A bon entendeur.
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