Martine Aubry : "Le retour du Jedi"

Elle avait eu de grandes ambitions lors de l'élection de François Hollande - Premier ministre ou rien - et, déçue, avait préféré se retirer dans sa région lilloise plutôt que d'accepter un poste moins prestigieux que celui qu'elle briguait.

Un an et demi plus tard, voilà Martine Aubry qui remet un pied prudent sur la scène nationale, de façon détournée, en évitant toute plate-bande politique. Suivant son leitmotiv de la saison, "la renaissance "- une formule qu'elle évoquait déjà en août dans une tribune parue dans Le Monde - la maire de Lille a lancé ce dimanche à Paris "Renaissance", ce qu'elle appelle un "do tank ". Comprendre : un club de réflexion qui se veut pratique.

Les tables rondes sont organisées sous forme d'"ateliers ", et six régions ont été officiellement désignées comme "terrains d'expérimentation ", dont Lille, bien sûr. Le rendez-vous réunit sociologues, artistes, syndicalistes et politiques : on y croise le sociologue et ami Michel Wieviorka, l'économiste Daniel Cohen, et Marylise Lebranchu, ministre de de la Réforme de l'Etat.

Un rendez-vous qui s'ajoute au sans-faute de Martine Aubry ces derniers mois : en retrait des querelles au sein du PS, dans les starting-blocks pour sa réélection à Lille et plébiscitée par la gauche pour entrer au gouvernement, selon un sondage BVA pour Le Parisien. Plutôt bon à prendre en ces temps où circulent les rumeurs de remaniement.