Martine Aubry: "Nicolas Sarkozy sera mon adversaire en 2012"
"Nicolas Sarkozy est mon seul adversaire" a déclaré mercredi sur BFMTV-RMC la maire de Lille, finaliste avec François Hollande de la primaire socialiste.
Après s'être félicitée de l'organisation de la primaire de gauche et de la participation très importante des Français, Martine Aubry s'est dit convaincue que le principe serait adopté à droite dès 2017, à quelques heures d'un débat décisif qui la mettra aux prises avec François Hollande avant l'élection dimanche du candidat socialiste à la présidentielle de 2012.
Pressée de donner l'identité de celui qu'elle visait lors d'un précédent débat en parlant de la "gauche molle", la maire de le Lille s'est bien gardée de répondre, décidée apparemment à ne pas en rajouter dans le registre agressif que le camp Hollande lui reproche parfois. "Mes concurrents ne sont pas mes adversaires" a-t-elle dit reconnaissant même à son challenger le droit de changer d'avis "comme tout le monde" sur ses thèmes de campagne.
"Aviez-vous envie d'être candidate ?" lui a-t-on encore demandé. "Je n'ai pas hésité, j'ai réfléchi" a-t-elle confessé ajoutant : "je me suis demandé si j'étais la bonne personne", et de préciser que ses expériences professionnelle et ministérielle l'ont convaincue de se lancer.
"Arnaud a fait une belle campagne"
Et Montebourg, le troisième, le "faiseur de roi ou de reine", ainsi qu'on l'appelle depuis qu'il a atteint plus de 17% des suffrages, a-t-il été "gonflé d'écrire une lettre" aux deux finalistes ?
Martine Aubry sur BFM le 12 octobre 2011
"Arnaud a fait une très belle campagne" a souligné Martine Aubry précisant insidieusement que l'élu de Saône-et-Loire proposait "à 90%" ce qu'elle-même propose. "Derrière des mots qui ne sont pas ceux que j'aurais utilisés, (il) propose à 90% ce que j'ai proposé : le juste échange, la régulation des banques et la République nouvelle", a-t-elle fait valoir.
Selon elle, le protectionnisme, "ça ne marche pas". Mais ce que propose Arnaud Montebourg qu'il appelle protectionnisme est en réalité la proposition qu'elle a fait "voter dans le projet socialiste. Donc il y a les mots et il y a les faits".
Elle a par ailleurs indiqué ne pas avoir encore répondu à la lettre d'Arnaud Montebourg, car elle était à Guéret mardi. Et "comme j'aime bien écrire moi-même, il aura la lettre demain".
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