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Jean-Luc Mélenchon n'accordera plus d'accréditation à l'émission "Quotidien" pour ses événements

"Sans 'Quotidien' il n'y a pas de procès possible contre nous", estime l'élu, poursuivi aux côtés de cinq autre "Insoumis" pour les incidents ayant émaillé une perquisition au siège de LFI.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à l'issue d'une audience au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 20 septembre 2019. (MARTIN BUREAU / AFP)

Jean-Luc Mélenchon a indiqué sur son blog, lundi 23 septembre, que les journalistes de "Quotidien" ne se verraient plus attribuer d'accréditation pour ses événements. Le chef de file de La France insoumise a accusé l'émission de TMC d'avoir permis les poursuites dont lui et cinq autres "Insoumis" font l'objet. Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a requis, vendredi 20 septembre, trois mois de prison avec sursis contre Jean-Luc Mélenchon, pour les incidents ayant émaillé la perquisition d'octobre 2018 au siège de LFI. Le jugement a été mis en délibéré au 9 décembre.

Avant et pendant les débats de jeudi et vendredi au tribunal de Bobigny, les "Insoumis" ont affirmé être victimes d'un "procès politique" diligenté par le pouvoir, faisant un parallèle avec les situations d'autres opposants dans le monde. La première matinée d'audience a été en majorité consacrée au visionnage des images de "Quotidien". On y voit notamment Jean-Luc Mélenchon appeler à "enfoncer la porte" pour entrer dans les locaux perquisitionnés et bousculer un représentant du parquet, ainsi qu'un policier qui tentait de s'interposer.

"Quotidien" accuse Mélenchon de "blacklister les journalistes"

"Sans 'Quotidien' il n'y a pas de procès possible contre nous", clame l'élu sur son blog. Il estime que "seules les images montées et accommodées que l'émission a publiées il y a bientôt un an servent d'arguments et de 'preuves'". "En 10 ans d'expérience de cette émission dite de 'divertissement', j'ai fait mon expérience. Je ne veux plus que cette émission soit accréditée à mes réunions ni à aucun de mes déplacements, ajoute Jean-Luc Mélenchon. Attention, le parti médiatique est une composante clé du processus de la guerre judiciaire : il intervient en amont pour déclencher les enquêtes, faire les signalements, harceler l'opinion et en fin de parcours pour la propagande de mise à mort.'

"Ils se sont mis dans cette position, dans un camp, en bagarre officielle, ouverte avec LFI", a commenté un proche de l'élu, interrogé par l'AFP. Cette exclusion décidée par le chef de file des Insoumis a été évoquée très brièvement dans l'émission "Quotidien" diffusée lundi 23 septembre sur TMC. Un des journalistes, Azzeddine Ahmed-Chaouch, a déclaré que "dans la série on blackliste les journalistes", le mouvement de Jean-Luc Mélenchon "rejoint donc la Manif pour tous et le Rassemblement national".

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