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La France insoumise invite les autres partis à ses AMFiS d'été pour "dire que nous ne sommes pas des sectaires"

Invitée de franceinfo, la députée Mathilde Panot affirme que La France Insoumise a invité tous les partis à venir discuter à Marseille. Seule la République en marche a refusé. Elle affirme que les élections européennes seront l'occasion de contrer Emmanuel Macron, un Président "extrêmement méprisant".

Article rédigé par franceinfo
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La députée France Insoumise, Mathilde Panot, estime que l'Assemblée nationale est un lieu "complètement muselé". (GERARD JULIEN / AFP)

La France insoumise tient ses AMFiS d'été à Marseille ce week-end pour préparer sa rentrée politique mais aussi les élections européennes de l'an prochain. Des élus du PCF, d'EELV, du PS et des Républicains ont été invités à débattre lors des multiples débats organisés car "le lieu d'expression démocratique qu'est l'Assemblée nationale est complètement muselé", a estimé samedi 25 août sur franceinfo, Mathilde Panot, députée La France insoumise du Val-de-Marne. Il s'agit aussi "de dire que nous ne sommes pas des sectaires, que nous discutons", a-t-elle ajouté.

Pour Mathilde Panot, les élections européennes sont un moyen de "construire un front anti-Macron" et de sanctionner un gouvernement "arrogant".

franceinfo : Vous faites preuve d'ouverture ce week-end en invitant des élus socialistes et même deux élus Les Républicains. L'idée est de ralier des gens en vue des élections européennes ?

Mathilde Panot : La première idée c'est de dire que nous ne sommes pas des sectaires, que nous discutons. D'ailleurs nous avions invité absolument tous les partis, y compris La République en marche, qui est le seul parti qui a refusé de venir discuter avec nous. Nous avons cette discussion dans l'hémicycle avec généralement une sourde oreille du gouvernement. Et donc nous voulons des discussions dans ces Amphis d'été et ce n'est pas un hasard si toutes les oppositions sont là. C'est parce que le lieu d'expression démocratique qu'est l'Assemblée nationale est complètement muselé par cette majorité pléthorique et par ce Président qui se la joue en nous disant "venez me chercher" alors qu'il sait que dans la Ve République c'est absolument impossible et qu'il ne reste que le bulletin de vote et les échéances électorales pour "aller le chercher" comme il dit. Donc on discute, on a invité des gens qui ont des vraies compétences sur des sujets. Nous assumons ce dialogue-là et je pense que c'est important de le mener.

Comment comptez-vous trouver la faille dans cette majorité LREM qui n'a pas de mal à faire passer les lois depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron ?

Je pense que, quand on est élu, on n'a pas un blanc-seing pour cinq ans où tout peut se passer sans que personne ne puisse rien dire. En démocratie, on doit écouter ce qui se passe dans les corps intermédiaires, dans les syndicats, dans les associations, ce qui se passe dans la rue, ce qui se passe du côté des oppositions. Donc si le gouvernement veut continuer à être arrogant et méprisant il peut le faire, mais cela lui coûtera extrêmement cher. Donc c'est comme cela que l'on va pouvoir briser la politique que mène Emmanuel Macron en ce moment. En trouvant ces failles, en montrant que nombre de gens ne sont pas d'accord avec ce qu'il est en train de faire, qu'il ne peut pas faire la sourde oreille à ces questions-là. Et bien sûr en proposant un modèle de société alternatif en disant que nous ne sommes pas condamnés à vivre comme on l'a fait sous Sarkozy, Hollande, et ce qui continue sous Emmanuel Macron et qui produira les mêmes effets et les aggravera encore.

Les élections européennes sont-elles un moyen de porter votre message politique jusqu'à Bruxelles ?

On a un Président qui est extrêmement méprisant vis-à-vis des gens. On se souvient des noms d'oiseaux, les "riens", les "fainéants", les "extrêmes", les "illettrés". On a un gouvernement qui est extrêmement violent, qui n'écoute ni les oppositions à l'Assemblée nationale, ni les associations, ni les professionnels lorsqu'ils soulèvent des problèmes sur les lois. Et donc à un moment il va falloir faire entendre raison à Emmanuel Macron et c'est pour cela que les élections européennes vont être un moment où nous allons pouvoir sanctionner Macron et sanctionner cette politique qui est axée sur la politique d'Angela Merkel.

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