Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture ?
Un de plus ? Michel Rocard s’en défend. Il a accepté de faire parti d’un comité chargé d'une concertation sur la revalorisation du métier d’enseignant, à la demande de Xavier Darcos. Pour autant, il se refuse à être considéré comme un nouveau symbole de l’ouverture. « C’est un jeu du président d’en faire un symbole mais ça ne me concerne pas », insiste-t-il. C’est pour lui une commission administrative et non politique.
La démocratie avant tout, c’est un peu son credo : « mon opinion risque d’être un peu différente de celle des représentants du gouvernement ». Il espère ainsi faire passer la voix du PS au sein de la commission.
Ce n’est pas la première collaboration de personnalités de gauche avec le gouvernement. La liste devient de plus en plus longue. Michel Rocard ne veut pas s’y inclure.
Mais le PS le vit mal. Medhi Ouraoui, délégué national du PS se demande si les socialistes « ne sont pas devenus fous ». Il rappelle que Michel Rocard qualifiait Nicolas Sarkozy il y a peu de « danger public ».
Son « débauchage » n’est pas très surprenant. L’ancien premier ministre a dirigé lui-même un gouvernement d’ouverture entre 1988 et 1991. Il avait préconisé une alliance entre les socialistes et le Modem à quelques jours de premier tour de la présidentielle. Il s’est également rapproché des Gracques, club qui regroupe d’anciens fonctionnaires proches du PS qui avaient aussi plaidé pour un rapprochement avec le Modem. Concernant le PS, son avis est catégorique : « il n’est plus en situation de gouverner pour un paquet d’années ».
Vis-à-vis du monde enseignant, Michel Rocard est certainement l’élément qui permet au gouvernement de faire passer les 11200 suppressions de poste pour la rentrée 2008. Il apparaît comme une passerelle entre le gouvernement et un corps enseignant majoritairement marqué à gauche.
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