Mme de Sarnez a critiqué dimanche l'alliance de Ségolène Royal avec des membres du MoDem lors des régionales de 2010
Ségolène Royal "pratique dans sa région ce qu'elle n'a cessé de reprocher à Nicolas Sarkozy au plan national, à savoir une politique de débauchage individuel" a-t-elle déclaré.
Martine Aubry n'a en revanche pas condamné le choix de la présidente de Poitou-Charentes, tout en précisant qu'il ne s'inscrivait pas dans la stratégie nationale du parti.
La première secrétaire du PS a dit qu'elle soutenait ces listes car il s'agit de choix individuels, "pour des histoires personnelles", qui n'engagent selon elle que leurs auteurs.
"Je respecte ces choix individuels qui sont ceux de quelques Verts mais aussi de quelques membres du MoDem", a dit Martine Aubry lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. "Ce n'est pas un accord entre le PS et le MoDem de François Bayrou", a-t-elle insisté.
Néanmoins, l'attitude du PS est de "respecter les choix de ses partenaires". "Nous ne sommes pas là pour aller chercher les uns et les autres. Maintenant, il y a localement, des situations individuelles et personnelles", a dit la maire de Lille.
Le MoDem en colère
Le 7 janvier, François Bayrou s'était déplacé à Angoulême, en Charente, pour tenter d'éviter une dissidence de la branche locale de son parti. Cela n'a pas suffit. Samedi, à Rochefort, cinq membres du Mouvement démocrate de Charente-Maritime ont accepté l'offre de Mme Royal de cinq places éligibles sur les listes au premier tour" (deux en Charente-Maritime et une dans chacun des autres départements).
Cet accord a du mal à passer chez les centristes. Mme Royal se trompe "en confondant débauchage et rassemblement" a commenté dimanche la vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez.
"C'est choquant et pas respectueux de la part de quelqu'un qui explique qu'elle entend faire de la politique autrement. C'est aussi le contraire de la transparence parce que cela tourne le dos aux électeurs à qui il revient de choisir les majorités futures et le point d'équilibre de ces majorités", a-t-elle expliqué ajoutant à l'égard des cinq intéressés: "Ils se sont mis d'eux-mêmes en dehors du parti, dont ils ne peuvent plus revendiquer l'étiquette".
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