La ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, quitte le gouvernement, dans la foulée du départ de François Bayrou
Ces démissions interviennent alors que le MoDem fait l'objet d'une enquête sur l'emploi de ses assistants parlementaires européens, qui son soupçonné d'avoir travaillé exclusivement pour le parti.
Ce qu'il faut savoir
Le MoDem n'est plus représenté au sein du gouvernement. Mercredi 21 juin, le garde des Sceaux, François Bayrou, et la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, ont quitté l'équipe gouvernementale, dont la nouvelle composition doit être annoncée dans la journée.
Le garde des Sceaux annonce sa démission. A l'AFP, le ministre de la Justice a annoncé qu'il ne participerait pas au deuxième gouvernement d'Edouard Philippe. "J'ai pris la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement. Je donnerai une conférence cet après-midi à 17 heures", a déclaré le président du MoDem sans donner davantage de précisions à ce stade. En tant que garde des Sceaux, François Bayrou était notamment chargé de présenter une loi sur la transparence de la vie publique.
Marielle de Sarnez prendra la présidence du groupe MoDem. Susceptible d'être inquiétée par la justice dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem, la ministre des Affaires européennes a également quitté le gouvernement, selon le parti, afin de prendre la tête du groupe MoDem à l'Assemblée nationale.
Un remaniement plus important que prévu. Après la ministre des Armées, Sylvie Goulard, et le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, ce remaniement se révèle d'une ampleur plus importante que prévu. Cet exercice, qui ne devait initialement être qu'un simple "respect de la tradition républicaine" à l'issue des élections législatives, a pris un tournant politique quand le ministre sortant de la Cohésion des territoires, fragilisé par une enquête judiciaire, a accepté lundi de briguer la présidence du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée. Le lendemain, la ministre des Armées a décidé de ne pas participer au prochain gouvernement afin d'être en mesure de démontrer sa "bonne foi" si elle venait à être entendue dans l'enquête sur les assistants parlementaires au Parlement européen du MoDem.
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