Le procès pour "abus de confiance" de l'ancien ministre Alain Griset reporté au 25 mai
L'avocat d'Alain Griset a demandé le report du fait "du délai très court entre la clôture du dossier, le 15 décembre, et l'audience".
Le procès de l'ancien ministre aux PME Alain Griset devant le tribunal correctionnel de Lille pour "abus de confiance", prévu mardi 4 janvier, a été reporté à la demande de la défense du prévenu au 25 mai.
L'avocat d'Alain Griset, Patrick Maisonneuve, représenté à l'audience mardi par Benoît Cousin, a demandé le report du fait "du délai très court entre la clôture du dossier le 15 décembre et l'audience". L'ex-ministre, absent mardi, comparaîtra donc le 25 mai à 14 heures devant la 7e chambre.
Alain Griset, qui avant de devenir ministre avait exercé pendant plus de trente ans la profession de chauffeur de taxi, doit répondre devant ce tribunal "d'abus de confiance" au dépens de la Confédération nationale de l'artisanat des métiers et des services (Cnams) du Nord. Il s'agit d'un des volets du dossier qui lui a valu sa condamnation le 8 décembre à Paris à six mois d'emprisonnement avec sursis et une peine d'inéligibilité de trois ans avec sursis. Il avait démissionné du gouvernement dans la foulée.
Cinq ans de prison encourus
Alain Griset était poursuivi pour avoir omis de déclarer, en août 2020, après sa nomination au gouvernement, une partie de son patrimoine et de ses intérêts à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Parmi les sommes en jeu, 130 000 euros placés sur le PEA du ministre et qui appartenaient à la Cnams du Nord, une organisation interprofessionnelle qu'Alain Griset dirigeait alors depuis 1991. Sur ce volet, l'ex-ministre encourt cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende, selon le parquet de Lille.
Devant le tribunal parisien, l'ancien ministre avait soutenu en octobre qu'il avait reçu en août 2019 "mandat" de la Cnams pour "faire fructifier cette somme sur une courte durée afin d'acheter un bien immobilier". Il s'était au passage félicité de la plus-value de 19 000 euros réalisée en onze mois.
La HATVP avait saisi la justice en novembre 2020 après avoir constaté l'omission d'Alain Griset. Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, avait pour sa part effectué un signalement au parquet de Lille. Pour la HATVP, l'omission de déclaration avait essentiellement pour but "d'empêcher la révélation de faits susceptibles de recevoir la qualification pénale d'abus de confiance".
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