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Mort de Georges Frêche, président de la région Languedoc-Roussillon

Georges Frêche a succombé à une crise cardiaque dimanche. Il était âgé de 72 ans. L'ancien maire socialiste de Montpellier avait été réélu en mars à la tête du conseil régional de Languedoc-Roussillon.
Article rédigé par franceinfo
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Il avait inauguré en grande pompe le 18 août cinq des dix statues des "grands hommes" de Gaulle, Roosevelt, Churchill, Lénine et Jaurès, qu'il avait commandées pour la ville de Montpellier. Georges Frêche avait organisé une grande conférence de presse sur la place des grands hommes baptisée place Hélios, la représentation du soleil de la mythologie grecque. Il avait alors dévoilé les statues dans une mise en scène dont il avait le secret.

Car Georges Frêche était connu pour ça : un caractère bien trempé allié à un goût immodéré pour la mise en scène, voire la dramaturgie. Né en 1938 dans le Tarn, élu pour la première fois maire de Montpellier en 1977, ce professeur de droit a profondément marqué cette région dont il voulait transformer le nom en "Septimanie".

L'ancien maire de Montpellier avait été réélu en mars à la tête du conseil régional de Languedoc-Roussillon, après avoir largement dominé le second tour du scrutin des régionales, réunissant 54,19% des suffrages, devant l'UMP (26,43%) et le FN (15,67%).

"Un grand élu, visionnaire et bâtisseur"

La campagne avait été marquée notamment par son bras de fer avec le PS, qui l'avait déjà exclu de ses rangs en 2007 pour ses dérapages verbaux et lui avait opposé une liste conduite par Hélène Mandroux, maire de Montpellier. Dans un communiqué publié ce soir, Martine Aubry, première secrétaire du PS a salué la mémoire "d'un grand élu, visionnaire et bâtisseur, dont le nom restera à jamais lié à Montpellier et sa région".

Implanté depuis 40 ans à Montpellier, Georges Frêche avait tissé un réseau politique, économique, associatif, culturel et sportif qui fait de lui un personnage incontournable et redouté. Stratège politique, celui qui revendiquait l’héritage de Mendès-France a régné en maître dans les cinq départements languedociens et surtout à Montpellier, la vitrine du "Frêchisme". Une mainmise que certains, y compris à gauche, ont critiqué en dénonçant un "système Frêche". "Système" ou pas, la mort de Georges Frêche marque la fin d'une époque pour la région...

Caroline Caldier, avec agences

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