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Municipales : la délicate campagne des ministres

A deux mois et demi des municipales, les candidats aux élections de mars prochain se font connaître. Parmi eux, quinze ministres ont annoncé qu'ils se présentaient. Une circulaire définit ce qu'ils peuvent faire et ne pas faire pendant la campagne.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Quinze ministres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont annoncé qu'ils seraient candidats aux élections municipales de mars prochain, soit près de la moitié du gouvernement. Ils n'occuperont pas les premières positions des listes, en raison de la règle du non-cumul des mandats qui interdit d'être à la fois maire et ministre, mais en numéro 2, numéro 3, voire en queue de liste pour certains.

Pour définir les règles qui s'appliquent aux ministres sur le terrain pendant la campagne, Matignon a concocté une circulaire. Celle-ci explique que, jusqu'en mars, les ministres devront bien séparer leur activité gouvernementale de leur activité militante. La partie non officielle d'un déplacement -comme les meetings ou les marchés- devra être prise en chage financièrement par les fédérations socialistes et non pas par leurs ministères.

Soutien aux socialistes en campagne

La circulaire précise également que les ministres ne devront plus se rendre sur le terrain, en tant que membres du gouvernement, trois semaines avant le premier tour, soit à partir de début mars. Seule exception prévue, les cas de force majeure, comme une catastrophe naturelle, un important fait divers ou une commémoration. Ils pourront évidemment continuer à faire campagne dans leurs villes en tant que candidats.

Le rôle des ministres sera également de soutenir les socialistes en campagne, et pour ceux qui sont candidats, de l'emporter évidemment. Seul Frédéric Cuvillier hésite encore à se porter candidat à Boulogne-sur-Mer. Parmi les 15 ministres candidats, on trouve Manuel Valls à Evry, Michel Sapin à Argenton-sur-Creuse, Michèle Delaunay à Bordeaux (en deuxième position), Stéphane Le Foll au Mans, François Lamy à Palaiseau, Guillaume Garo à Laval ou encore Pierre Moscovici à Valentigney, dans le Doubs.

Le ministre de l'Economie était d'ailleurs à quelques kilomètres de la ville où il se présente vendredi, pour inaugurer une nouvelle usine Faurecia à Audaincourt. La double-casquette de ministre et de candidat ne le gêne pas, a-t-il expliqué au micro de France Bleu Belfort-Montbéliard.

Pierre Moscovici n'est évidemment pas le seul à se rendre sur le terrain. Les villes à fort enjeu ont déjà vu défiler d'importants bataillons gouvernementaux, et jusqu'au président de la République. Comme à Toulouse, jeudi dernier, officiellement pour défendre son "choc de simplification". Mais pour l'UMP, cette visite était surtout un soutien déguisé au socialiste Pierre Cohen qui se représente dans la ville rose.

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