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Municipales : le Sénat bientôt à droite ?

C'est l'une des – multiples – conséquences de la défaite de la gauche aux municipales. Selon les calculs de l'UMP, le Sénat devrait repasser à droite au mois de septembre lors d'un renouvellement partiel. La majorité de gauche, très fragile au Palais du Luxembourg, ne devrait pas résister à la vague bleue.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Mairies, communautés de communes... et bientôt le Sénat ? La
vague bleue continue de tout balayer sur son passage
. En perdant de nombreuses
villes à l'issue des élections municipales, la gauche a compromis ses
chances de conserver sa fragile majorité – obtenue pour la première fois de son histoire en 2011 – à la Haute assemblée.

Car, dès dimanche soir,
la droite a sorti la calculatrice. "D'après nos calculs, le Sénat
devrait repasser à droite en septembre, vu le nombre de villes de plus de 9.000
habitants, pourvoyeuses de grandes électeurs, qui ont basculé dans notre
camp
", a affirmé Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président de
l'UMP Jean-François Copé.

La gauche dispose
actuellement d'une toute petite majorité au Sénat avec 178 sénateurs sur 348. Et, en septembre prochain, ce sont justement 178 sénateurs qui doivent être renouvelés
au suffrage universel indirect. Parmi les votants, des représentants des
communes qui forment 95% du collège.

La droite va conquérir de nombreux sièges

Conséquence, la bascule
devrait se faire à la faveur du changement de majorité dans les communes. Exemple
dans le Doubs : en gagnant Montbéliard, la droite pourrait réaliser le grand
chelem en envoyant trois sénateurs au palais du Luxembourg alors qu'elle n'en a
qu'un seul pour l'instant dans le département. Idem en Gironde où l'UMP espère
conquérir un siège.

Bref, au petit jeu des comptes d'apothicaires, l'UMP et les
centristes espèrent s'offrir une confortable majorité sénatoriale avec une
quinzaine de sièges d'avance.

Une mauvaise nouvelle donc pour le gouvernement, même si
elle reste toute relative. Ces derniers mois, la Haute assemblée ne lui a rien
épargné en retoquant certains de ses projets de lois
. Des projets de lois qui
sont tout de même passés, puisqu'en dernier ressort c'est l'Assemblée nationale
qui a le dernier mot. 

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