Municipales : les comptes de M-A Carlotti invalidés à Marseille

A Marseille, la déroute de la gauche lors des dernières élections municipales pourrait s’accompagner de soucis financiers, avec en prime un risque d'inéligibilité pour plusieurs candidats dont les comptes de campagne sont rejetés. C'est le cas de l’ancienne ministre Marie-Arlette Carlotti, battue sur l’un des huit secteurs de la ville.

Seulement deux des candidats de gauche obtiennent un quitus de la Commission nationale des comptes de campagne. Il s'agit de Patrick Mennucci, le candidat PS à la mairie et Samia Ghali, seule tête de liste de gauche à avoir emporté une mairie de secteur.  

La faute rejetée sur un expert-comptable

Marie-Arlette Carlotti a reçu lundi une lettre recommandée lui confirmant l’invalidation de ses comptes de campagne pour les municipales de mars 2014. La décision signifie que près de la moitié de ses dépenses ne sera pas remboursée. La députée socialiste des Bouches-du- Rhône se défend en expliquant avoir été "abusée " et l’élue rejette la faute sur le cabinet d’expert-comptable qui dit-elle a "modifié la présentation de sa comptabilité après la date de limite de dépôt ", pour corriger "les propres erreurs " du cabinet et sans "l’avertir des modifications" .

Comptes et règlement de comptes

En épluchant les dépenses du 3e secteur où elle s’est présentée, l’ancienne ministre battue lors des primaires, a pointé sa part dans le budget central et implicitement renvoyé la balle au candidat à la mairie de Marseille, Patrick Mennucci. "Les seules dépenses directement engagées étaient de 37.191,31 euros, soit 27% du budget " a précisé Marie-Arlette carlotti. Et l’actuelle députée PS des Bouches-du-Rhône a demandé à Patrick Mennucci, sorti vainqueur des primaires socialistes, "de prendre ses responsabilités dans ce qui s’annonce comme une issue abracadabrantesque ".

Dans cet appel, Marie-Arlette Carlotti ne nomme pas Patrick Mennucci, mais le désigne "comme celui qui a voulu diriger cette campagne avec le résultat électoral que nous connaissons ". Le maire UMP, Jean-Claude Gaudin, a été réélu au second tour avec plus de 42% des voix. Le socialiste Patrick Mennucci avait engrangé 31, 8% des suffrages et le Front national 25,8%.