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Nathalie Arthaud assure qu’elle est "la seule à défendre les travailleurs face au chômage"

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière (LO) à la présidentielle, a signé mardi 14 février une tribune dans Le Plus du Nouvel Observateur, dans laquelle elle se pose en seule défenseure des couches populaires contre le chômage. Extraits.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Nathalie Arthaud le 25 septembre 2011 lors d'un meeting de LO à Saint-Priest (Rhône) (AFP PHOTO / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK)

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière (LO) à la présidentielle, a signé mardi 14 février une tribune dans Le Plus du Nouvel Observateur, dans laquelle elle se pose en seule défenseure des couches populaires contre le chômage. Extraits.

Nathalie Arthaud n'est pas résignée malgré les faibles intentions de vote dont elle est créditée dans les derniers sondages.

Dans une tribune publiée par Le Plus du Nouvel Observateur, la candidate de LO à l'élection présidentielle estime que les deux principaux présidentiables, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ne défendent pas assez les droits des travailleurs face à la crise.

"Candidate LO, je me présente car Sarkozy et Hollande ne combattront pas le chômage", écrit-elle en préambule.

La professeure d'économie et gestion à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) déplore "la dégradation des conditions de vie des couches populaires". Elle dénonce la politique de Nicolas Sarkozy qui "laisse faire les licencieurs" et "accuse les travailleurs mis au chômage d'être des assistés".

"Combien d'autres encore, se battent pour ne pas être mis dehors et ce sont eux qui sont accusés de ne pas vouloir travailler (…) ?", s'interroge-t-elle.

Pour la candidate de LO, les orientations préconisées par le président sortant risquent de conduire à une situation identique à celle de l'Allemagne où des emplois sont rémunérés "pour moins de 400 euros à temps partiel".

Plus vraie que la gauche socialiste

Mais surtout, Nathalie Arthaud affirme qu'aucun gouvernement, "ni aucun autre qui sortira des prochaines élections", ne luttera efficacement contre le chômage comme elle pense le faire.

Ce positionnement est en phase avec les préoccupations de la population. Un sondage TNS Sofres publié début février indique que la lutte contre le chômage constitue la principale motivation de vote des Français pour la présidentielle.

Selon la candidate, même François Hollande, considéré comme le champion de la gauche, n'a "rien à dire aux travailleurs menacés d'être mis sur le carreau". "François Hollande ne s'est pas engagé à faire quoi que ce soit contre la dégringolade du niveau de vie des couches populaires", écrit-elle.

Mme Arthaud s'emploie à démontrer que les mesures proposées par le candidat socialiste à l'élection présidentielle ne permettront pas de rétablir les acquis sociaux des travailleurs.

"[François Hollande] dit vouloir (…) monter [l'impôt sur les bénéfices] à 35% pour les grands groupes, mais il était de 50% sous Giscard, affirme-t-elle. Faut-il en déduire que Giscard était plus à gauche que François Hollande ?"

"La révolte éclatera au grand jour"

La "candidate des travailleurs" fustige l'engagement de François Hollande auprès des banquiers de faire rembourser la dette de l'Etat "par la population". Elle se présente donc comme la seule défenseure des couches populaires contre le chômage, en sa qualité revendiquée de communiste révolutionnaire.

Elle propose d'"imposer au grand patronat l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire" et préconise d'"imposer le contrôle des entreprises industrielles et bancaires par la population travailleuse".

"Tôt ou tard, la révolte éclatera au grand jour, lance-t-elle. À tous ceux-là, il faut montrer que l'aspiration à renverser cette société capitaliste est bel et bien vivante".

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