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Nicolas Dupont-Aignan : "ne vous laissez plus intimider" !

Premier meeting dimanche à Paris pour Nicolas Dupont-Aignan, au Théâtre du Gymnase. Il a demandé à ses militants de "ne pas se laisser impressionner par des sondages manipulés" et de porter sur les routes de France son message"pour une France libre".
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Dupont-Aignan au Théâtre du Gymnase (23 janvier 2012) (DR)

Premier meeting dimanche à Paris pour Nicolas Dupont-Aignan, au Théâtre du Gymnase. Il a demandé à ses militants de "ne pas se laisser impressionner par des sondages manipulés" et de porter sur les routes de France son message"pour une France libre".

Rude concurrence médiatique pour Nicolas Dupont-Aignan, qui tenait dimanche au théâtre du Gymnase à Paris son premier meeting de campagne. Médias et réseaux sociaux ne bruissaient que du rendez-vous du Bourget avec François Hollande ou du voyage de Nicolas Sarkozy en Guyane.

Qu'importe aux militants de Debout La République, au rendez-vous pour soutenir leur champion de 2012 ?

La salle était pleine - un millier de personnes, dont certaines dopées par la prestation de leur candidat chez Laurent Ruquier la veille.

"Même Audrey Pulvar était impressionnée samedi soir", nous a assuré l'économiste Laurent Pinsolle. Et de poursuivre "Ca se tient bien cette campagne. Rappelez-vous les dernières élections régionales. On était donné à 0,5%, on a fait 4,5% en Ile-de-France. Là, la campagne est beaucoup plus longue, on est ravi d'autant qu'on a pris de l'avance, pour les parrainages".

"Fighting for liberty"

Enthousiasme et optimisme donc, même si la tonalité des discours, elle, résonnait de la violence de la crise.

Pour chauffer la salle, une agricultrice "déçue de Sarkozy" a dépeint la façon dont l'industrie agro-alimentaire imposait ses prix pour le lait. Et à quel point, dans "la France des 35 heures", elle en "avait marre" de se lever tous les matins "pour perdre de l'argent".

L'ambassadeur gaulliste Pierre Maillard s'est demandé "quels intérêts spécifiques" on défendait en Afghanistan. Et enfin le député britannique européen et eurosceptique Nigel Farage a lancé en anglais : "fighting for liberty !". "Combattre pour la liberté", a immédiatement traduit un militant assurant la traduction simultanée.

"La dernière lubie de M.Sarkozy, c'est de taper sur les Anglais. Il pense que comme ça, il va se faire réélire", a ajouté Nigel Farage. Rires dans l'assistance.

"Se débarrasser de l'oligarchie des incapables"

Puis vint Nicolas Dupont-Aignan pour un long discours. Trente-sept pages dactylographiées portant sur ses "31 propositions pour une France libre" - abroger Hadopi, réquisitionner Total, rétablir les services publics, dénoncer les traités européens, prôner un "protectionnisme intelligent"...Et surtout sortir de l'"euro monnaie unique" pour créer "l'euro monnaie commune".

Mais le candidat a aussi la formule qui fait mouche, quand il explique "pourquoi il faut se débarrasser de l'oligarchie des incapables".

Une fois étrillés Bruxelles et les dirigeants de l'UMP et du PS qui "mènent la même politique", il a lancé un vibrant appel à "sortir de la peur" et "ne plus se laisser intimider par ceux qui ont échoué dans tous les domaines depuis 30 ans". "Ne vous laissez plus jamais rappeler à l'ordre par eux. Ne vous laissez plus jamais caricaturer".

Après avoir demandé à ses militants d'ici les 100 jours (un peu moins...) qui les sépare encore de l'élection présidentielle d'aller "sur les routes de France" et de convaincre chaque jour "dix Français" de voter pour lui, Nicolas Dupont-Aignan a conclu sur un très gaulliste "Vive la France , vive la France libre !". Et la salle de scander : "Nicolas président, Nicolas président !"

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