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Nicolas Sarkozy annonce qu'ArcelorMittal va investir 17 millions d'euros à Florange

Le président candidat, Nicolas Sarkozy, a annoncé, jeudi 1er mars, que le groupe sidérurgique ArcelorMittal allait investir une enveloppe de 17 millions d'euros pour redémarrer le 2e haut-fourneau du site menacé de Florange (Moselle).
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les salariés d'ArcelorMittal manifestent à Florange, le 29 février 2012. (AFP - Jean-Christophe Verhaegen)

Le président candidat, Nicolas Sarkozy, a annoncé, jeudi 1er mars, que le groupe sidérurgique ArcelorMittal allait investir une enveloppe de 17 millions d'euros pour redémarrer le 2e haut-fourneau du site menacé de Florange (Moselle).

Depuis l'annonce, par la direction, de la décision de fermeture des deux hauts fourneaux du site, c'est la mobilisation générale.

Les salariés qui ont envahi les locaux de la direction d'ArcelorMittal à Florange le 20 février dernier occupent toujours les lieux avec la ferme intention de s'y maintenir jusqu'à ce que l'entreprise annonce le redémarrage des deux hauts fourneaux.

Les aspirants à l'Elysée ne sont pas en reste. Outre les visites sur place, plusieurs annonces ont été faites, notamment celle d'un versement financier, le jeudi 1er mars, par le président-candidat, Nicolas Sarkozy.

Discussion avec le PDG du groupe

"J'ai eu hier (mercredi) une longue réunion de travail avec Lakshmi Mittal" (le PDG du groupe, ndlr), a indiqué M. Sarkozy, invité de la matinale de France Inter, jeudi matin. "A la demande de l'Etat français, ArcelorMittal va investir maintenant 17 millions d'euros à Florange (...) et le deuxième haut-fourneau repartira au deuxième semestre", a ajouté le président candidat.

Par ailleurs, "7 millions d'euros vont être investis dans un nouveau gazomètre pour la cockerie à Florange et 8 millions d'euros seront investis afin de développer de nouveaux produits à Florange, destinés, sans rentrer dans les détails, au marché de l'automobile", a poursuivi le chef de l'Etat.

"Je vous rappelle que Florange, c'est 2.667 salariés dont 500 en situation de perdre leur emploi si le haut fourneau ne repart pas. Ce sont des décisions concrètes, comme pour Petroplus, comme pour PhotoWatt, comme pour Lejaby (...) comme pour Alstom", a fait valoir le candidat UMP en référence à ses interventions dans plusieurs dossiers d'entreprises en difficulté.

"Ca, c'est du concret, il faut se battre pour obtenir ça", a-t-il ajouté.

Critique du candidat socialiste

Le président canddiat a profité de son passage radio pour tacler le favori des sondages, François Hollande.

"Il a été à Florange, il est monté sur une camionnette entouré de drapeaux CGT, ça n'a pas donné un emploi de plus et un centime d'euro de plus aux salariés", a-t-il moqué, reconnaissant cependant que le candidat socialiste n'avait "pas les moyens" d'un président.

Mais il a critiqué la proposition de loi énoncée par M. Hollande après cette visite, qui obligerait un industriel se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur. "A qui va-t-on le vendre ? A un financier russe ?", s'est-il interrogé, "Les entreprises, quand on n'est pas content d'elles, on les oblige à vendre. Ah parfait ! La belle affaire !", a ironiquement relevé Nicolas Sarkozy.

France Inter, 1er mars 2012

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