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Nicolas Sarkozy dit réfléchir à un troisième réacteur EPR

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, en visite sur le chantier du réacteur nucléaire de troisième génération EPR à Flamanville, dans la Manche, a déclaré qu'il réfléchissait à une troisième unité de ce type. Fin janvier, il avait annoncé la future construction du second EPR en Seine-Maritime. La visite était placée sous haute surveillance policière.
Article rédigé par franceinfo
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Le premier n'est pas encore terminé. Le second vient d'être annoncé. Et Nicolas Sarkozy songe déjà au troisième. En visite sur le chantier de la première centrale nucléaire française de nouvelle génération (EPR) de Flamanville (Manche), le chef de l'Etat a laissé filtrer qu'il songeait à une troisième unité EPR.
_ Il n'a donné aucune autre précision pour l'instant, ni sur la localisation, ni sur l'éventuel calendrier qui aboutirait à la sortie de terre d'une troisième centrale.

La seule certitude, c'est que la perspective servira de chiffon rouge aux opposants à l'EPR. Ils accusent déjà Nicolas Sarkozy d'avoir annoncé, le 29 janvier, la construction du second réacteur EPR à Penly (Seine-Maritime), sans se donner le temps d'un retour d'expérience sur la gestion du premier, celui de Flamanville.

Des opposants qui ont tenté de se faire entendre, lors de la visite du chef de l'Etat. Mais les échos de sa dernière incursion dans la Manche, qui s'est terminé par la mutation du préfet et de chef de la police, résonnent encore dans le département. Près de 600 gendarmes et policiers ont donc été mobilisés, bouclant un périmètre d'un kilomètre autour du chantier. Une zone d'exclusion de quatre milles nautiques a même été délimitée en mer.
_ Les opposants se sont cantonnés dans le petit port de Dielette, voisin du chantier.

Si l'EPR provoque autant de levées de boucliers, c'est que quelques incertitudes pèsent sur la gestion de telles centrales. Notamment au niveau des déchets. Si les associations écologistes et le constructeur, Areva, ne sont pas d'accord sur les chiffres, ils se rejoignent sur le fait que les déchets produits seront plus compacts, mais plus radioactifs que dans les centrales classiques.
_ Ils devront être stockés plus longtemps en surface avant d'être enfouis à grande profondeur. Ils dégagent en effet plus de chaleur et d'endommager la structure du sol s'ils y sont placés trop tôt. Et du fait de leur chaleur, ils doivent aussi être disposés plus espacés que des déchets classiques, ce qui augmente le volume de stockage.

Grégoire Lecalot, avec agences

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