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Nicolas Sarkozy : le plan européen est "la seule voie possible"

L'annonce du référendum grec sur le plan de sauvetage du pays a surpris toute l'Europe, à commencer par la France. Pour Nicolas Sarkozy, l'accord de Bruxelles est pourtant "la seule voie possible" pour résoudre le problème de la dette grecque
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Sarkozy s'exprime sur le plan européen depuis le perron de l'Elysée, le 1er novembre 2011. (AFP - Joël Saget)

L'annonce du référendum grec sur le plan de sauvetage du pays a surpris toute l'Europe, à commencer par la France. Pour Nicolas Sarkozy, l'accord de Bruxelles est pourtant "la seule voie possible" pour résoudre le problème de la dette grecque

Alors qu'il avait fait du sauvetage de la zone euro, l'un des points forts de la fin de son mandat, Nicolas Sarkozy doit gérer l'annonce surprise du premier ministre grec, à quelques heures de l'ouverture du G20, à Cannes. Réaffirmant mardi soir, que l'accord de Bruxelles pour sauver l'euro et résoudre le problème de la dette grecque était "la seule voie possible", le président français n'entend pas en rester là.

Il doit rencontrer Angela Merkel ce mercredi à 17h30 à Cannes avec les dirigeants européens et du FMI, avant de retrouver à 20h30 le Premier ministre grec, Georges Papandréou.

Le couple franco-allemand devra se montrer convaincant, le gouvernement grec ayant décidé mercredi soir d'accorder son soutien à M. Papandréou, avant un vote de confiance au parlement, vendredi.

Nicolas Sarkozy, en première ligne

Au lendemain de la décision de M. Papandréou, Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve mardi, en fin de journée.

Déclaration de Nicolas Sarkozy, 1er novembre 2011

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"Cette annonce a surpris toute l'Europe. La France tient à rappeler que le plan adopté jeudi dernier à l'unanimité des 17 membres de la zone euro est la seule voie possible pour résoudre le problème de la dette grecque", a déclaré le chef d'Etat français sur le perron de l'Elysée, après une réunion avec les principaux ministres.

"Donner la parole au peuple est toujours légitime mais la solidarité de tous les pays de la zone euro ne saurait s'exercer sans que chacun consente aux efforts nécessaires", a-t-il ajouté.

Le président Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, se sont par ailleurs déclarés "déterminés" mardi, à faire appliquer le plan de sauvetage de la Grèce malgré l'annonce de référendum.

Papandréou persiste

En dépit des commentaires, la plupart négatifs, des principaux leaders européens et de la chute des valeurs bancaires, le Premier ministre grec n'a pas changé de position. "Si la Grèce accepte le fardeau et les efforts exigés par les programmes d'aide, s'ils veulent demeurer dans la zone euro, ils soutiendront le plan", affirme-t-il eu égard aux électeurs grecs.

Il s'est dit par ailleurs convaincu que les partenaires de la Grèce appuieront sa politique, appelant les membres du G20 attendus à Cannes à "privilégier la démocratie par rapport aux appétits financiers".

En Grèce, les sondages d'opinion montrent qu'une majorité d'électeurs jugent cet accord de sauvetage mauvais. Mais la manière dont Papandreou présentera les mesures de ce plan ainsi que la question d'un maintien dans la zone euro peuvent jouer.

Quant au calendrier, l'incertitude demeure. Le référendum "aura lieu dès que possible, après que les dispositions fondamentales de l'accord sur le plan de sauvetage seront formulées.", a indiqué mardi soir le porte-parole du gouvernement grec. Le vote ne devrait pas intervenir avant la fin de l'année. Des responsables grecs évoquaient, lundi, un scrutin vers la mi-janvier.

Une nouvelle séquence qui replonge la zone euro dans l'instabilité.

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