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Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se disputeront le pavé le 1er mai

Nicolas Sarkozy a annoncé, lundi 23 avril, qu'il organisera le 1er mai un "très grand rassemblement autour du travail". Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont eux aussi retenu cette date. Une nouvelle démonstration de force en perspective.
Article rédigé par Catherine Rougerie, Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le 1er mai sera-t-il un moment décisif de l'entre-deux-tours ? (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

Nicolas Sarkozy a annoncé, lundi 23 avril, qu'il organisera le 1er mai un "très grand rassemblement autour du travail". Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont eux aussi retenu cette date. Une nouvelle démonstration de force en perspective.

La présidentielle se jouera-t-elle le 1er mai ?

Trois des quatre candidats ayant dépassé la barre des 10% ont retenu la date symbolique du 1er mai pour organiser des grandes mobilisations et peser sur l'issue du scrutin, voire tenter de reconfigurer le paysage politique.

En choisissant cette date symbolique, Nicolas Sarkozy met l'accent sur la valeur travail, l'un des axes clés de son programme. Jean-Luc Mélenchon, éliminé mais déterminé à faire battre le président sortant, sera aux côtés des syndicats lors de leurs défilés habituels en ce jour de fête du travail.

Quant à Marine Le Pen, qui mise elle sur l'éclatement de l'UMP, elle entend faire durer le suspens sur ses intentions jusqu'au 1er mai.

Sarkozy "défenseur de ceux qui travaillent dur"

Relégué en seconde position, Nicolas Sarkozy n'a pas le choix. Il doit occuper le terrain et porter le fer sur le sujet de préoccupation majeure des Français : l'emploi.

D'où son appel : "Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille", a déclaré M. Sarkozy lors d'un point presse à son QG de campagne.

"Il y aura un très grand rassemblement le 1er mai autour du travail, et on défendra nous vraiment le travail. Pas le statut, le travail", a insisté M. Sarkozy, façon de bien se démarquer de la gauche "étatiste" et de sa politique d'assistanat.

Le Pen mise sur l'implosion de l'UMP

C'est sur le plateau de France 2, dimanche soir, que Marine Le Pen a fait part de ses intentions. "Je vous donnerai mon opinion le 1er mai et j'appelle tous les Français à venir sur la place de l'Opéra à midi pour venir manifester notre espérance en demain", a averti la candidate du Front national.

Que vise Mme Le Pen ? Devenir, à droite, la chef de l'opposition.

"Il me semble que Nicolas Sarkozy a perdu cette élection, il a beaucoup trop trahi son électorat. Et Marine Le Pen, elle, sera là demain, alors que Nicolas Sarkozy dit 'Si je perds, je m'en vais'", a d'ailleurs expliqué dimanche soir, M. Philippot, son directeur de campagne.

Nicolas Sarkozy battu, "ce sera la guerre des chefs, ce sera un champ de ruines à l'UMP, il n'y aura donc pas d'opposition. La seule opposition qui reste, c'est Marine Le Pen , et c'est vraiment une candidature d'espérance qui s'est exprimée avec un score formidable", a insisté M. Philippot.

Retrouvailles Hollande/Mélenchon ?

Le 1er mai, traditionnel jour de mobilisation sociale de la gauche et des syndicats français, Jean-Luc Mélenchon tentera de poursuivre la dynamique du Front de gauche. L'occasion idoine pour des "retrouvailles" avec François Hollande ? "Le Front de gauche ne fera pas de la figuration", a dit le candidat crédité de 11,11% des voix au premier tour.

Pour François Hollande, l'équation est simple : comment rallier l'ensemble du vote Mélenchon, déjà en partie acquis, et faire une démonstration de force du rassemblement de la gauche ? Défileront-ils côte-à-côte ?

Depuis plusieurs jours, l'équipe du candidat socialiste envisage bien un grand rassemblement parisien pour le jour de la fête du travail. A l'origine, plusieurs lieux, tous situés dans le Paris de droite, étaient à l'étude, dont le Champs-de-Mars qui sera finalement investi par Nicolas Sarkozy.

"Cette dynamique doit se poursuivre au second tour avec l'ensemble des forces de gauche", a réagi Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche et soutien de François Hollande.

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