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Nicolas Sarkozy relance l'idée du fonctionnaire multitâches

Un seul fonctionnaire pour remplir plusieurs missions dans les zones peu peuplées. C'est la proposition de Nicolas Sarkozy. Le président de la République était aujourd'hui en déplacement officiel au Mayet-de-Montagne, dans l'Allier. Un déplacement consacré au thème de la ruralité qui a pris des accents électoraux...
Article rédigé par franceinfo
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Comment pallier à l’absence de bureau de poste, de caisse de sécurité sociale ou encore de bureau du trésor public dans certaines communes françaises, notamment en zone rurale ? A cette question, le président de la République vient d’apporter une réponse lors d'un déplacement dans l'Allier sur les thèmes de l'agriculture et la ruralité. La solution envisagée par le chef de l’Etat : regrouper les services via la création de " maisons multiservices ". Une option qui pourrait certes pallier au manque de structures d’accueil. Mais quid des personnels ? Là encore, l’idée c’est le regroupement, non plus des services mais des compétences avec la création de fonctionnaires qui pourrait donc être multicasquettes. Ainsi, le même agent pourrait travailler pour plusieurs administrations, tantôt postier, percepteur des impôts, secrétaire de mairie ou agent de la DDE.

En relançant cette idée - qu’il avait déjà émise en 2005 comme ministre de l’Intérieur - Nicolas Sarkozy touche à ce qu’il qualifie lui-même volontiers de " sacrosaint statut français " du fonctionnaire. Un "métier noble" exercé par des agents "de qualité", poursuit néanmoins le président. Pas sûr que le compliment suffise à rassurer les quelque 850.0000 contractuels de la Fonction publique, notamment après l’adoption définitive aujourd’hui par le Parlement du projet de loi de finances pour 2011 qui prévoit une réduction du nombre de fonctionnaires. "Depuis 1992, la France a créé un million de postes de fonctionnaires en plus. Si vous voulez croire qu'on peut embaucher plus de fonctionnaires, je respecte mais je ne serai pas complice", a conclu le président de la République, défendant une nouvelle fois sa politique de réduction des dépenses de l'État.

Cécile Mimaut, avec agences

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