Dimanche en politique : sur la réforme des retraites, “toutes les étapes de la démocratie parlementaire ont été respectées”, soutient Laurent Marcangeli
L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme par la cour d’appel de Paris dans l’affaire des écoutes. “Nicolas Sarkozy a été un serviteur de ce pays, (...) je suis attristé et j’ai une pensée pour lui, amicale”, dit Laurent Marcangeli, député Horizons de la Corse-du-Sud, sur le plateau de “Dimanche en politique”, dimanche 21 mai.
Dans Le Figaro, l’ancien président a dénoncé le "combat politique" de "certains magistrats" à son égard. “Un juge doit être impartial et ça doit être un principe fondamental. Or, je constate, comme beaucoup de nos compatriotes, que concernant des dossiers qui peuvent avoir attrait à la vie politique, vous avez des juges qui ont fait savoir leurs opinions politiques”, lance le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, tout en affirmant qu’il n’a pas à commenter une décision de justice, “puisque nous sommes dans un État de droit”.
Selon Laurent Marcangeli, la proposition de loi Liot est “inconstitutionnelle”
Le 8 juin, les députés devront se pencher sur un texte visant à supprimer le passage de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Sur ce point, la Première ministre a déclaré que cette proposition de loi Liot était “inconstitutionnelle”. “C’est la réalité des choses. Nous l’avons dit la semaine dernière, cette proposition de loi est contraire à l’article 40 de la Constitution”, relève le député, car elle n’est pas financée. Selon Laurent Marcangeli, cette proposition est “populiste, car dans le groupe Liot, il y a des députés qui sont élus depuis longtemps, qui font la leçon depuis 30 ans aux gouvernements successifs sur la dépense publique, sur la dette”.
“Quand on dit que cette loi [sur la réforme des retraites, ndlr] est passée sans respecter la démocratie parlementaire, de qui se moque-t-on ? Il y a eu un vote au Sénat, le rejet de la censure, le Conseil constitutionnel qui s’est prononcé, une commission mixte paritaire qui s’est réunie. Toutes les étapes ont été respectées”, soutient Laurent Marcangeli.
D’ici la fin du mois, les industriels et les distributeurs devraient se réunir pour discuter d’une baisse des prix des produits de l’alimentation, après que Bercy a tapé du poing la table. “Je me sens obligé de leur faire confiance, car ils ont pris des positions assez fermes. Je fais confiance au gouvernement pour leur rappeler, le moment venu, les engagements pris”, explique Laurent Marcangeli, tout en assurant tenir à ce qu’ils travaillent sur leurs marges et non celles des agriculteurs.
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