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Notre-Dame-des-Landes : des gendarmes soupçonnés de porter des brassards "presse" lors des opérations d'évacuation

Des journalistes dénoncent l'utilisation de brassards qui leur sont en principe réservés, pendant l'évacuation de la ZAD.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Des gendarmes équipés d'un drone, pendant l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le 11 avril 2018. (MAXPPP)

"Plusieurs témoignages de journalistes" l'attestent. La Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP) affirme dans un communiqué publié jeudi 12 avril que "plusieurs membres des forces de l'ordre portaient sur eux un brassard identifié 'presse'" pendant les opérations d'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

En principe, ce signe est réservé aux journalistes et la CCIJP voit dans cette pratique une "atteinte à la profession" et "tient à rappeler que seuls les journalistes professionnels sont habilités à porter de tels brassards se rapportant à la carte de presse". Ce que dénonce aussi le Syndicat national des journalistes (SNJ), qui déplore dans le même temps que la ZAD soit devenue "une zone de non-droit à l’information".

La gendarmerie nationale dément

Les journalistes sont "soit empêchés d’approcher la zone, soit interdits de filmer les heurts, soit reconduits à l’écart de la zone d’expulsion", selon le syndicat, qui confirme ainsi les témoignages recueillis par franceinfo"Les seuls 'reporters' autorisés à se déplacer sur le site et à filmer les évacuations sont une dizaine de gendarmes dotés de dossards 'presse', et équipés de caméras", dénonce-t-il, dans un communiqué.

Il s'agit là d’une imposture qui peut tomber sous le coup de la loi, et qui met en danger le travail des journalistes sur le terrain et même leur intégrité physique.

Le Syndicat national des journalistes

dans un communiqué

La gendarmerie nationale dément ces accusations. "Ces gendarmes et personnels civils de la gendarmerie n'ont jamais porté de brassard 'presse'", affirme-t-elle sur Twitter. Il s'agissait, selon elle, du "service communication" de la gendarmerie, identifié comme tel

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