Pas d'intervention à Notre-Dame-des-Landes
Très tôt mercredi matin, une centaine d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, s'est rassemblé pour empêcher l'expulsion d'une maison squattée. L'intervention n'a finalement pas eu lieu, mais les anti-aéroport restent très mobilisés.
Mardi, le tribunal de Nantes autorisait l'État et AGO, une filiale de Vinci concessionnaire du futur aéroport, à procéder à l'expulsion de la ferme de Saint-Jean-du-Tertre, squattée depuis le 14 avril, date de départ des locataires légaux. Suite à cette décision, dans la nuit de mardi à mercredi, les opposants ont bloqué les routes et les chemins d'accès à la ferme avec des barricades et des engins agricoles.
Les opposants redoutent encore une intervention
L'Acipa, l'une des principales associations des opposants, s'est réjouie de la "grosse mobilisation" des manifestants, qui ont affirmé leur volonté de maintenir la
vigilance plusieurs jours. "Une démolition, c'est un début de travaux (or) il y a un accord politique qui scelle tout ça, qui remettait à la fin des recours le début des travaux" , souligne Dominique Fresneau, porte-parole de l'Acipa. Une annonce qui fait référence à un accord politique passé entre les deux tours des municipales nantaises entre le PS, favorable au projet et EELV, opposé.
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Mercredi midi, la préfecture de Loire-Atlantique a assuré qu'il n'y avait pas d'intervention prévue "à ce stade", et qu'une intervention n'était souhaitable" dans les conditions telles qu'elles sont présentes".
Prévu pour être achevé en 2017, le projet de transfert d'aéroport n'a pas avancé depuis l'automne 2012, date des dernières grandes interventions des forces de l'ordre sur place.
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