L'envoi des "lettres plafonds" pour le budget 2025 est un "déni démocratique clair" pour le LFI Éric Coquerel

Le gouvernement démissionnaire a envoyé mardi soir les lettres plafonds aux ministères pour le budget 2025.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le député La France insoumise et président de la commission des finances à l'Assemblée nationale Éric Coquerel parle mercredi 21 août sur franceinfo d'un "déni démocratique clair", à propos des "lettres plafonds" envoyées aux ministères par le gouvernement démissionnaire. Elles fixent le budget de l'année à venir de chaque ministère et les dépenses à ne pas dépasser.

Il déplore qu'un gouvernement démissionnaire "envoie des textes aussi politiques". "Le budget de la nation" est "par essence un geste souverain, celui du Parlement", estime le député, rappelant que "la République et l'Assemblée nationale se sont créées au départ sur des questions budgétaires".

Mais d'après le président de la commission des finances, le gouvernement "ne sait pas très bien où il va", car le "tiré à part", qui condense "tous ces plafonds", "n'arrivera pas avant la semaine prochaine", alors qu'il était attendu cette semaine. "Je me demande tout de même s'il n'y a pas une hésitation à attendre la nomination d'un gouvernement en bonne et due forme", déduit-il. "Un budget va être proposé, sous prétexte de devoir tenir les délais, par un gouvernement démissionnaire qui est minoritaire dans le pays, ça ne tient pas debout", fustige Éric Coquerel.

Emmanuel Macron doit "respecter le vote des Français"

En ne nommant pas un gouvernement issu du Nouveau Front populaire (NFP), Emmanuel Macron, selon lui, continue "la même politique, celle que les Français ont refusé massivement". "Cela est plus que problématique et conduira le gouvernement dans l'impasse", d'après lui.

Éric Coquerel évoque aussi les rencontres de vendredi prochain, entre les forces politiques et Emmanuel Macron, dont il attend "un peu de lucidité". Le chef de l'État rencontrera notamment Lucie Castets, la candidate proposée par le NFP au poste de Première ministre. "Le moins mal qu'il peut faire au pays est de respecter le vote des Français, pour envoyer un message que ce n'est pas inutile d'aller voter, et nous permettre d'appliquer au NFP des choix diamétralement opposés aux siens", réagit Éric Coquerel. "Qu'il nous laisse faire (…) qu'il laisse un gouvernement qui respecte le suffrage universel", exhorte-t-il.

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