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Nuit blanche à l'Assemblée : l'opposition a tout fait pour retarder le vote de la réforme des retraites

La fin du débat sur les retraites a donné lieu dans la nuit de mardi et mercredi matin à de très vifs affrontements entre l"opposition et la majorité.Les socialistes ont même demandé la démission de Bernard Accoyer, le président de l"Assemblée nationale.
Article rédigé par Françoise David
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
Les députés socialistes à l¿Assemblée nationale, le 15 septembre 2010 (AFP - Pierre Verdy)

La fin du débat sur les retraites a donné lieu dans la nuit de mardi et mercredi matin à de très vifs affrontements entre l"opposition et la majorité.

Les socialistes ont même demandé la démission de Bernard Accoyer, le président de l"Assemblée nationale.

Socialistes et communistes ont tout fait pour empêcher que le texte ne soit voté à 15 heures comme l"avaient prévu le gouvernement et l"UMP.

Car pour l"examen de cette réforme, les débats étaient organisés selon la règle du temps programmé. Chaque groupe dispose d"un crédit d"heure. Une fois celui-ci utilisé, les débats sont clos même si l"examen des articles n"est pas achevé.

Toute la nuit les élus de l"opposition ont défendu leurs amendements. Mais à 7h45, le président de l"Assemblée, Bernard Accoyer a annoncé la fin des débats, le temps des différents groupes étant épuisé.

L"opposition a alors sorti sa dernière cartouche. L"explication de vote « personnelle ». Le nouveau règlement de l"Assemblée ( cf. article 49 alinéa 13) prévoit que tout député a le droit d"expliquer individuellement son vote. Et pour cela, il dispose de 5 minutes, pas plus mais pas moins.

C"est ainsi qu"au total 165 députés se sont inscrits pour 5 minutes chacun, ce qui devait prolonger les débats de plus de 13 heures.

Mais avant 10 heures, et à la grande fureur de l"opposition, le président du Palais Bourbon a suspendu cette séance-marathon. Les noms d"oiseaux ont alors fusé. Les socialistes évoquent « une journée noire pour la démocratie », les communistes dénoncent « une censure ». Mais, à l"UMP, Xavier Bertrand invoque « l"obstruction » de l"opposition.

Pendant ce temps, sur la place de la Concorde, face à l"Assemblée nationales, les syndicats commençaient à regrouper leurs troupes pour une nouvelle mobilisation contre la réforme.

Repère : le règlement de l"assemblée nationale (art.49, alinéa 13)

"Chaque député peut prendre la parole, à l"issue du vote du dernier article du texte en discussion, pour une explication de vote personnelle de cinq minutes".

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