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Leçon de "transparence" à l'Education nationale

Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, a fait publier 17 rapports des inspections générales, jusque-là restés cachés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, le 17 mai 2012 à l'Elysée. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Comme promis en début de semaine, le nouveau ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a fait publier vendredi 25 mai, 17 rapports des inspections générales autrefois innaccessibles : autant de mines d'informations sur le système éducatif français.

FTVi revient sur les enseignements de ces documents, tous datés de 2011 :

• Les remplacements 

Les 17 rapports, consultables librement sur www.education.gouv.fr témoignent notamment de l'acuité du problème des remplacements. L'administration a une connaissance "très imparfaite du nombre réel des absences" des enseignants du public. Si, dans le primaire, les remplacements se font "dans des conditions satisfaisantes dès le premier jour, il n'en est pas de même" en collèges et lycées.

L'enseignement public, où des milliers de postes de remplaçants ont été supprimés depuis 2007, "est par ailleurs confronté à une insuffisance des viviers des professeurs remplaçants que, pour le moment, ni le recours à Pôle emploi, ni l'appel à de jeunes retraités ne permettent de compenser", indique un rapport.

• La maternelle 

D'autres document évoquent la nécessité d'une formation "adaptée" et "importante" pour les professeurs de maternelle. L'un d'entre eux préconise une  "ouverture aux autres cultures de la petite enfance", d'autant plus que la réforme de la formation a mis l'accent sur les savoirs par disciplines (français, histoire, sciences, langues...), ce qui n'est pas le plus utile pour faire classe à des élèves de trois à six ans, indique-t-il.

• Le coût des internats d'excellence 

Un rapport soulève aussi le coût important des internats d'excellence, par exemple 10 000 euros par an et par interne à celui de Sourdun (Seine-et-Marne), hors masse salariale, ce qui pose la question de leur pérennité car ils ont bénéficié grâce au grand emprunt de "moyens exceptionnels" qui, par nature, ne sont pas renouvelables.

• La réforme du bac pro 

Passé de quatre à trois ans, le bac pro réformé va bien permettre à plus d'élèves de devenir bacheliers, note un rapport. Par ailleurs, "un peu plus d'un jeune sur cinq ne passe pas en première", s'inquiète-t-il, notant une "hausse des sorties" qui "constitue une alerte sur le fonctionnement de la seconde professionnelle".

Plusieurs organisations, notamment les parents d'élèves de la FCPE, réclamaient la publication de ses rapports "cachés", dénonçant leur "rétention" par le précédent gouvernement. Désormais, tous les rapports des inspections générales ont "vocation à être publiés", selon le ministère, les 17 étant "les plus récents" mais "les plus anciens seront publiés dans les jours qui viennent".

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