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Sapin : le pacte de responsabilité "n'est pas un pacte avec le diable"

Dans une interview au "Parisien", le ministre du Travail affirme que le gouvernement ne fait pas un "cadeau" aux patrons "mais aux entreprises", auxquelles il donne "les moyens de créer des emplois".

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre du Travail Michel Sapin, le 5 février 2014 à l'Assemblée nationale (Paris). (PATRICK KOVARIK / AFP)

Avec le pacte de responsabilité"ce n'est pas aux patrons que l'on fait un cadeau mais aux entreprises à qui l'on donne les moyens de créer des emplois." Le ministre du Travail Michel Sapin l'affirme dans une interview, publiée dimanche 9 février dans Le Parisien. Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, accuse Michel Sapin d'avoir passé un pacte avec le Medef. Il "fait une erreur d'appréciation et même d'expression", rétorque le ministre. "Ce n'est pas un pacte avec le diable."

Pierre d'achoppement avec les syndicats et la gauche, le ministre n'est pas partisan d'un engagement chiffré du patronat sur les créations d'emplois, en contrepartie de réductions de charges. "Dans certains secteurs, l'enjeu, c'est d'éviter des destructions d'emplois. Dans d'autres, d'en créer le plus possible. Il faut que les engagements soient réels, mesurables et vérifiables". Pour autant, "donner un chiffre global" semble "spectaculaire mais est peu opérationnel", juge-t-il. 

Un pacte de responsabilité entériné au printemps

Alors que la CGT a organisé jeudi une journée d'action et de manifestations , Michel Sapin plaide lui au "dialogue social". "L'entreprise est une communauté humaine dans laquelle il y a, avant toute chose, des travailleurs et des salariés", dit-il. "Il y a dans l'entreprise des intérêts différents qui, à un moment donné, peuvent converger dans un compromis gagnant-gagnant : c'est cela le dialogue social. Ça n'efface pas le conflit, ça permet de le dépasser. Et c'est de cela que nous avons besoin aujourd'hui", poursuit-il.

Le ministre du Travail rappelle enfin que "le président de la République a dit que ce pacte devait être établi le plus rapidement possible". "L'horizon, c'est celui du printemps, entre mars et juin", conclut-il.

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