PFAS / Polluants éternels : comment ils ont envahi notre quotidien
Jeudi 4 avril, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, une proposition de loi des écologistes visant à limiter la diffusion des PFAS. Ces “polluants éternels” sont massivement présents dans notre vie quotidienne : dans notre alimentation, les vêtements, le matériel médical ou encore dans les cosmétiques.
Des conséquences sur la santé et l’environnement
Prisés par les industriels, ces composés chimiques ultra-résistants ont des conséquences sur notre santé et sur l’environnement, selon un nombre croissant d’études. Les PFAS, ou les substances per- et polyfluoroalkylées, sont une famille de composés chimiques de synthèse intégrant du fluor. S’ils présentent l’avantage pour les industriels d’être très résistants, ces derniers sont très peu biodégradables, d’où leur surnom “polluants éternels”.
Leurs conséquences sur la santé sont réelles et de plus en plus étudiées. En effet, sur le long terme et à forte dose, les PFAS peuvent entraîner des cancers, des troubles de la croissance ou des défaillances du système immunitaire.
Ce que contient la proposition de loi
Approuvé à l’unanimité, 186 voix pour et zéro contre, le texte vise à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant ces substances. Toutefois, les députés ont exclu de la liste les produits et ustensiles de cuisine, après une mobilisation importante des fabricants. Stanislas de Gramont, directeur général de Seb, dénonçait le 3 avril “une mesure dogmatique sans aucun fondement scientifique”. 400 salariés du groupe et des élus ont participé mercredi 3 avril à une manifestation devant l’Assemblée nationale.
Le texte adopté prévoit d’interdire, à partir de janvier 2026, la fabrication, l’importation, l’exportation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart ou produit textile d’habillement contenant des PFAS.
À compter du 1er janvier 2030, il en sera de même pour tous les textiles contenant des PFAS, comme les tapis, moquettes, revêtements de canapés, ou tout textile d’extérieur.
Le texte adopté par les députés prévoit une obligation d’inclure le contrôle de la présence de ces substances dans les analyses des eaux destinées à la consommation humaine.
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