"Tu vas le payer" : la vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou accuse le député LFI Manuel Bompard de l'avoir menacée
Une séance particulièrement houleuse. La vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou accuse le député LFI Manuel Bompard de l'avoir invectivée, jeudi 28 novembre, lors de l'examen de la proposition de loi de LFI visant à abroger la réforme des retraites.
"À l'occasion d'une suspension de séance, Manuel Bompard m'a jeté à la figure à plusieurs reprises ce qui suit : 'Tu vas le payer, tu vas le payer ce que tu es en train de faire, tu es complice oui, tu paieras ça oui oui, y compris électoralement'", affirme l'élue Horizons dans un communiqué publié sur X, vendredi.
Des tensions lors d'un débat chronométré
La séance de jeudi, en partie présidée par Naïma Moutchou, a été particulièrement agitée, les députés de droite et du centre ayant déposé des centaines d'amendements afin d'empêcher un vote sur l'abrogation de la réforme des retraites avant minuit, l'heure à laquelle se terminait la niche parlementaire des insoumis.
Dans son communiqué, Naïma Moutchou pointe "des pressions et des intimidations personnelles" de la part de Manuel Bompard. "Je confirme avoir indiqué à Naïma Moutchou lors d’une suspension de séance qu’elle aurait à assumer électoralement sa participation au blocage organisé de l’abrogation de la retraite à 64 ans", a répondu le député de Marseille, par ailleurs coordinateur du parti, sur X. Il dénonce une "attaque mensongère" et une "démarche de victimisation".
Le MoDem Nicolas Turquois a également été à l'origine d'un vif incident lors de ces débats, nécessitant l'intervention des huissiers afin d'éviter un contact physique avec des députés du Nouveau front populaire.
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