"Tu vas le payer" : la vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou accuse le député LFI Manuel Bompard de l'avoir menacée

Le coordinateur de La France insoumise dénonce une "attaque mensongère" de celle qui présidait une séance très tendue consacrée à un projet d'abrogation de la réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
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La vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou lors d'une séance de questions au gouvernement, le 12 novembre 2024, à Paris. (IAN LANGSDON / AFP)

Une séance particulièrement houleuse. La vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou accuse le député LFI Manuel Bompard de l'avoir invectivée, jeudi 28 novembre, lors de l'examen de la proposition de loi de LFI visant à abroger la réforme des retraites.

"À l'occasion d'une suspension de séance, Manuel Bompard m'a jeté à la figure à plusieurs reprises ce qui suit : 'Tu vas le payer, tu vas le payer ce que tu es en train de faire, tu es complice oui, tu paieras ça oui oui, y compris électoralement'", affirme l'élue Horizons dans un communiqué publié sur X, vendredi.

Des tensions lors d'un débat chronométré

La séance de jeudi, en partie présidée par Naïma Moutchou, a été particulièrement agitée, les députés de droite et du centre ayant déposé des centaines d'amendements afin d'empêcher un vote sur l'abrogation de la réforme des retraites avant minuit, l'heure à laquelle se terminait la niche parlementaire des insoumis.

Dans son communiqué, Naïma Moutchou pointe "des pressions et des intimidations personnelles" de la part de Manuel Bompard. "Je confirme avoir indiqué à Naïma Moutchou lors d’une suspension de séance qu’elle aurait à assumer électoralement sa participation au blocage organisé de l’abrogation de la retraite à 64 ans", a répondu le député de Marseille, par ailleurs coordinateur du parti, sur X. Il dénonce une "attaque mensongère" et une "démarche de victimisation".

Le MoDem Nicolas Turquois a également été à l'origine d'un vif incident lors de ces débats, nécessitant l'intervention des huissiers afin d'éviter un contact physique avec des députés du Nouveau front populaire.

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