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Pêcheurs : Barnier promet 110 millions d'euros

Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche a annoncé le versement de 110 millions d'euros d'ici la fin de l'année pour venir en aide aux marins pêcheurs devant faire face à la flambée des prix du gazole.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Miguel Vidal)

Les discussions, terminées dans la forme, ne le sont pas forcément sur le fond entre les matins pêcheurs mécontents et "leur" ministre, Michel Barnier. Très remontés depuis plusieurs jours par les prix exorbitants du gazole, ils ont par exemple bloqué un certain nombre de dépôts de carburants, dans l'ouest du pays notamment.

Face à leur colère, Michel Barnier vient ainsi d'annoncer le versement de 110 millions d'euros d'ici la fin d'année. Il ne s'agit pas exactement d'une enveloppe débloquée en urgence, mais d'une astuce quant au plan d'action de 310 millions annoncé le 13 janvier. Cette nouvelle somme sera extraite de la première manne, et le plan initialement prévu sur trois ans le sera sur une période de deux ans.

40 millions seront utilisés au titre d'une "aide sociale" pour soutenir le revenu des marins pêcheurs. Ils réclamaient depuis ce matin l'obtention d'un prix de 40 centimes d'euro pour un litre de gazole, contre un coût actuel de 75 centimes. Le ministre a estimé "qu'au-delà d'un prix du gazole de 40 centimes d'euros par litre, le sentiment général est que la situation sociale n'est plus supportable dans notre pays pour les marins pêcheurs".

Réactions mitigées

Il a également demandé à sa collègue de Bercy, Christine Lagarde, d'organiser une réunion avec le président de Total, Christophe de Margerie, pour "dans un souci de transparence, explorer toutes les pistes d'amélioration sur le prix du gazole vendu aux navires de pêche".

En conséquence, le président du comité national des pêches Pierre-Georges Dachicourt a appelé ses collègues à reprendre le travail. Selon lui, "l'essentiel a été obtenu grâce à un effort considérable du gouvernement".

Mais les réactions sont mitigées. Alors que le mouvement se poursuivait à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), premier port de pêche français, à Dieppe ou au Guilvinec, le blocage des ports de Calais et de Dunkerque a été levé. Dans les Bouches-du-Rhône, les marins pêcheurs ont annoncé qu'ils levaient leurs barrages bloquant les accès à trois dépôts pétroliers des Bouches-du-Rhône, mais le temps de se réunir pour étudier l'accord. Des assemblées générales sont prévues demain sur plusieurs sites.

Matteu Maestracci avec agences

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