Cet article date de plus d'onze ans.

Petroplus : aucune offre transmise en l'état au tribunal de commerce

Les administrateurs judiciaires de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne ont demandé aux cinq candidats de compléter leurs offres de reprise. La direction de la raffinerie a affirmé qu'aucune offre n'était recevable en l'état, confirmant les informations qui avaient filtré côté syndical. Par ailleurs une procédure de consultation aurait été ouverte en vue d'un plan social. Selon Arnaud Montebourg, les offres ont besoin "d'être finalisées".
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

La douche froide pour les salariés de Petroplus. Mardi en
fin de journée, ils commençaient à reprendre espoir au moment de la date limite
de dépôt des candidatures de reprise de la raffinerie de
Petit-Couronne. Cinq candidats s'étaient alors portés acquéreurs dont deux
qualifiés de "sérieux et financés" par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Mercredi matin, ce sont finalement six offres qui ont été déposées. 

L'espoir n'aura finalement duré que quelques heures puisque
mercredi, les administrateurs judiciaires ont examiné ces offres et ont décidé
de n'en transmettre aucune en "l'état" au tribunal de commerce. "Aucun des dossiers
déposés ne constitue une offre susceptible d'être présentée au Tribunal dans
l'objectif d'un plan de cession"
, expliquent les administrateurs
judiciaires et la direction.

Selon eux, il manque "un engagement ferme,
formalisé dans une offre structurée, des preuves de financement et un plan
d'investissement et de développement, qui permettent la poursuite de l'activité
et la préservation" des 470 emplois de l'usine de Seine-Maritime .La direction a donc confirmé l'information dévoilée peu auparavant sur Twitter par un syndicaliste.

Les offres ont besoin d'être "finalisées"

Cela signifie qu'aucune offre ne sera transmise au tribunal de commerce de Rouen pour le moment. D'après Arnaud Montebourg, les différentes offres de reprise ont besoin d'être "finalisées" . Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, le ministre a expliqué que "le parquet du tribunal de commerce de Rouen demande une audience reportée pour permettre aux offres de se finaliser".

Arnaud Montebourg a toutefois réexpliqué que deux des six offres sont "sérieuses, crédibles et financées et demandent à être finalisées" . "Nous continuons, tout va bien, à bientôt", a conclu le ministre. 

Selon une source syndicale, les candidats auraient jusqu'au 16 avril pour compléter leurs dossiers de
reprise. Citée par Reuters, cette source explique qu'une procédure de
consultation a été ouverte en vue d'un plan social. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.