Plan banlieues : 45.000 emplois en trois ans

Elle n'en dira pas plus. Sur le “plan banlieues”, la parole est maintenant à Nicolas Sarkozy. C'est lui qui annoncera la totalité des mesures le 8 février prochain.
Pour donner un avant-goût, Fadela Amara s'est contentée de révéler les grandes lignes.

La secrétaire d'Etat s'est refusée à chiffrer précisement les mesures. Seule indication distillée : le nombre d'emploi qu'elle compte créer : 45.000, en trois ans, dans une centaine de quartiers de France considérés comme les plus sensibles. Ce chiffrage a changé, puisque la semaine dernière, elle évoquait une cinquantaine de quartiers concernés, pour un budget total d'un milliard d'euros.

Fadela Amara décline son action en deux temps : d'abord la “réparation” dans les secteurs directement concernés, puis la prévention, valable pour tous les “quartiers qui présentent des fragilités”.

Des manifestations ont lieu en marge de son intervention. Une dizaine militants des associations “AC lefeu” ou du “Mouvement intégration banlieues” ont réussi à forcer les cordons de police pour s'introduire dans le centre culturel avec le millier d'invités officiels : “On ne peut pas parler de concertation lorsque les gens des quartiers restent dehors derrière les portes”, a lancé l'un d'eux. “Il nous faut une politique de droit commun courageuse. En quoi le gouvernement actuel se donne-t-il, par exemple, les moyens de lutter contre les discriminations et contre l'islamophobie?”, a-t-il demandé, prenant la salle à témoin.

Grégoire Lecalot