Polémique après l'arrivée annoncée de Borloo à la tête de Veolia
Avec tout le ramdam produit par cette annonce qui n'en est pas une, l'arrivée de Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia Environnement devient de plus en plus incertaine... Le principal interessé lui-même a finalement tout démenti, en fin de journée.
"Si depuis de nombreux mois, plusieurs groupes nationaux et internationaux m'ont contacté, notamment afin d'apporter mon analyse de manière informelle sur leurs évolutions et leurs métiers - ce fut notamment le cas, récemment pour Véolia, ni plus ni moins -, tout le reste n'est que supputations, manipulations, voire volonté de nuire". Histoire de bien mettre les points sur les "i", il poursuit : "Comme je l'ai toujours indiqué, mon calendrier aujourd'hui reste exclusivement politique. Je confirme d'ailleurs que je n'ai pas décidé de mettre un terme à ma carrière politique et reste concentré sur la construction d'un avenir pour la France".
A l'origine, il y a la volonté - avérée ou pas - de la part d'Henri Proglio, le patron d'EDF, d'avoir la tête de son successeur chez Veolia, Antoine Frérot. Les mauvais résultats du groupe parlent d'eux-mêmes. Il se trouve également que Proglio est un proche de l'actuel chef de l'Etat... Et c'est dans l'avion de ce dernier, la semaine dernière, que l'hypothèse Jean-Louis Borloo serait née. En remerciement des services rendus, ou pour rallier quelques suffrages supplémentaires.
Quoi qu'il en soit, rien n'est encore fait - le conseil d'administration de Veolia est prévu le 29 février. Henri Proglio en serait encore à la tournée des autres administrateurs du groupe. Sauf que l'affaire a été rendue publique ce matin.
Toute l'opposition, donc, est montée au créneau. En pleine campagne électorale, il n'en fallait pas beaucoup plus... François Hollande a dénoncé en Nicolas Sarkozy le candidat "des confusions, des arrangements, des compromis" . "Il faut tourner la page sur toutes ces pratiques, élire un président impartial" a enchaîné Marielle de Sarnez, la numéro deux du MoDem.
Nicolas Sarkozy, lui, a balayé ces accusations d'un revers de manche : que l'Elysée soit derrière cette éventuelle nomination est "absurde" , a-t-il dit laconiquement.
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