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Polémique sur le 14 juillet : François Fillon critiqué dans son propre camp

Après la polémique suscitée par ses propos contre la proposition d'Eva Joly, François Fillon est critiqué... à droite.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Fillon s'est félicité de la polémique créée par ses propos sur la proposition de la candidate écologiste (AFP/Joël Saget)

Après la polémique suscitée par ses propos contre la proposition d'Eva Joly, François Fillon est critiqué... à droite.

"Le premier ministre a reçu une 'leçon' de la part d'un de ses prédécesseurs à Matignon, Jean-Pierre Raffarin", écrit Le Parisien dans son édition datée du mardi 19 juillet.

"Les déclarations à l'étranger" devraient "être encore plus ciselées que les autres", a remarqué l'ancien Premier ministre.

Une déclaration faîte alors que Jean-Pierre Raffarin recevait dans la Vienne, son fief, Jean-Louis Borloo, "ennemi juré de Fillon", estime le quotidien. Et au centriste d'ajouter : "Voilà une déclaration ciselée".

La semaine dernière, la polémique avait commencé quand Eva Joly a proposé de supprimer le défilé militaire du 14 juillet. François Fillon lui avait alors reproché (vendredi) de ne pas avoir "une culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l'histoire française". L'ancienne magistrate est d'origine norvégienne.

Et quelques jours plus tard, François Fillon avait enfoncé le clou, se "félicitant" de cette polémique. "Je vais vous dire: je m'en félicite parce que je suis en colère", avait-il affirmé.

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A l'UMP, la petite phrase de François Fillon est considérée comme un dérapage contrôlé. "Politiquement, ça ne va pas lui nuire. C'est même un bon coup vis-à-vis de notre électorat", a déclaré au Parisien un cadre du parti majoritaire. Mais ce cadre rappelle la règle élémentaire que François Fillon n'a pas respectée : "Quand on est à l'étranger, on ne parle pas de politique intérieure, c'est la règle. Là il y est allé trop fort et c'est dommage", a-t-il toutefois déploré.

Lundi, Rachida Dati a elle aussi commenté la sortie du premier ministre avec qui elle est en concurrence pour les législatives à Paris. Sur Europe 1, elle a estimé que reprocher à Eva Joly ses origines "n'a pas la hauteur de vue nécessaire".

Ce week-end, Lionel Luca de la Droite populaire a également lancé une petite phrase à l'attention du premier ministre : "C'est ballot d'être là où on nous attend", a-t-il déclaré. De son côté, Thierry Mariani, autre leader de la Droite populaire, a refusé de commenter la petite phrase de son "ami". "Lionel Luca est un ami. Je ne commente jamais les propos d'un ami", a-t-il dit dans un entretien accordé au Figaro.fr.

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