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Polémique sur les propos qu’aurait tenus Nicolas Sarkozy à l’égard d’un acteur associatif de banli

Les propos qu’aurait tenus Nicolas Sarkozy la semaine dernière à Meaux, à propos d’un acteur associatif avec qui il a échangé lors de l’émission "Parole de candidat" sur TF1 le 12 mars dernier, ont fait réagir vendredi 23 mars.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Thbault Baka lors de l'émission "Parole de candidat" le 12 mars (DR)

Les propos qu'aurait tenus Nicolas Sarkozy la semaine dernière à Meaux, à propos d'un acteur associatif avec qui il a échangé lors de l'émission "Parole de candidat" sur TF1 le 12 mars dernier, ont fait réagir vendredi 23 mars.

C'est une polémique naissante. Selon Le Nouvel Observateur, lors d'une visite à Meaux la semaine dernière sur le thème des banlieues, le candidat Nicolas Sarkozy serait revenu sur l'échange qu'il a eu, lors de l'émission "Parole de candidat" sur TF1 le 12 mars dernier, avec Thibault Baka, acteur associatif et auteur du livre "Le Bon lieu".

Selon le site d'informations, il aurait alors lancé : "Il parlait très bien pour un…", sans finir sa phrase.

Stigmatisation

L'échange entre M. Baka et M. Sarkozy avait été très vif.

Vendredi dans Le Plus du Nouvel Obs, l'écrivain a publié une tribune dans laquelle il a invité Nicolas Sarkozy à s'expliquer sur le sens de ses mots.

"Mais pour un quoi monsieur le président, s'interroge l'auteur qui habite à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) ? Pour un noir, un banlieusard, un fils d'immigré ? Pourquoi ne pas finir votre phrase ? Peur de "déraper" une nouvelle fois ?"

Dans cette tribune, Tibault Baka dénonce le "racisme ordinaire" et souligne : "Nous sommes tous Français, libres en droits, égaux en devoir. Nous voulons continuer à vivre dans la fraternité pour faire avancer la France."

"Je vous prierai donc à l'avenir d'éviter ces éléments de langage qui divisent les Français, ajoute-t-il. Les mots ont des conséquences qui peuvent être graves."

Lundi dernier, François Bayrou a implicitement pointé du doigt la politique menée par Nicolas Sarkozy, dénonçant "un degré de violence et de stigmatisation dans la société française qui est en train de grandir".

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