Politique : quand les parlementaires remboursent de l'argent à l'État
Depuis le 1er janvier, la loi sur la moralisation de la vie publique et ses nouvelles règles encadrent les dépenses professionnelles des parlementaires. Mais il arrive aussi qu'un parlementaire, au moment de sa retraite de la vie politique, rende à l'État beaucoup d'argent.
149 723 euros : cette somme, Daniel Raoul (PS) aurait pu l'utiliser en transports, en restauration ou encore en équipement, lorsqu'il était au Sénat. Ancien président de la Comission des affaires économiques, il a passé 16 ans sous les ordres de la République. À la fin de son deuxième mandat, il quitte la vie politique et rembourse donc ce qu'il n'a pas dépensé. "Je trouve cela normal, ce n'est pas vertueux", commente l'intéressé depuis sa maison à Angers (Maine-et-Loire).
Un contrôle plus strict
Pour financer leurs frais professionnels, les parlementaires bénéficient d'une indemnité tous les mois : environ 6 000 euros pour les sénateurs, quelle que soit leur origine géographique. L'ex-sénateur PS n'est pas un cas unique : Catherine Deroche, sénatrice LR, estime ainsi qu'elle aurait remboursé plusieurs milliers d'euros si elle n'avait pas été réélue en septembre 2017. Elle a réinvesti une partie de cette somme dans la location d'une nouvelle permanence et en a profité pour changer mobilier et matériel informatique. Pour éviter les abus, les sénateurs sont d'ailleurs soumis, depuis janvier, à un contrôle plus strict de leurs dépenses.
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