Présidentielle : la bataille de l'entre-deux-tours a commencé
Avantage à François Hollande à l'issue
du premier tour
Une première candidature
et une première victoire hier soir. Le candidat du PS est arrivé en tête du
premier tour avec 28,63% des voix, soit une avance de 1,5 point sur le
président-sortant Nicolas Sarkozy (27,08%).
Avantage donc à François
Hollande, renforcé dès la fin du scrutin par le ralliement de plusieurs autres candidats,
parmi lesquels celui du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon (11,13% des voix au
premier tour) qui a appelé à "battre Sarkozy " et celle d'EE-LV d'Eva
Joly (2,28%).
Le candidat du PS donné vainqueur le 6 mai par les sondages
Selon les projections de
plusieurs sondages réalisés hier soir, François Hollande l'emporterait au
second tour avec des scores compris entre 53% et 56% des voix, contre 44 à 46%
pour le président-sortant Nicolas Sarkozy. "Les objectifs sont atteints
pour le premier tour, ils restent à accomplir pour le second ", a déclaré dans
la nuit le candidat PS à la sortie de son QG parisien où il a rédigé sa
profession de foi pour le second tour ."Rien n'est joué ", assure-t-on également à l'UMP.
Nicolas Sarkozy face à une équation difficile
Le
candidat de l'UMP est donc arrivé en deuxième position hier soir avec 27 ,08%
des voix, ce qui, dans l'histoire de la Ve République, n'était encore jamais
arrivé à un président-sortant. S'il veut inverser la tendance au second tour, Nicolas
Sarkozy va devoir rassembler derrière sa candidature les électeurs frontistes et
centristes du premier tour, soit une réserve potentielle de 18,01% (FN) et 9,11% (MoDem) des voix.
Où iront
les voix du FN et du MoDem ?
Mais pour l'instant,
ni la candidate du FN, ni le candidat du MoDem, François Bayrou n'ont donné de
consignes de vote pour le second tour. Marine Le Pen, qui a signé hier soir le meilleur score d'extrême
droite de la Ve République, devrait préciser ses intentions lors du
traditionnel défilé de Jeanne d'Arc le 1er mai. En 2007, son père avait appelé
à l'abstention entre Nicolas Sarkozy et Ségolène
Royal.
Quant à François Bayrou, il ne se prononcera "probablement pas avant le face à
face " Hollande/Sarkozy.
Le suspense reste donc entier, même s'il est probable que les deux finalistes et
l'abstention se partagent les reports de voix du MoDem.
Un débat
pour convaincre
Le traditionnel débat de l'entre deux tours devrait
permettre aux deux finaliste de jeter leurs dernières cartes dans la bataille
pour l'Elysée. Hier soir, Nicolas Sarkozy en a proposé trois, l'un sur l'économie, l'autre sur les questions de société, le dernier
enfin sur les questions internationales, affirmant que "*tout doit être*** débattu sans hypocrisie ". Mais François Hollande n'acceptera qu'une seule
confrontation. "Il y aura un débat, qui durera le temps qu'il
faudra ", a-t-il aussitôt tranché. Un face-à-face qui devrait se tenir le 2
mai, selon l'ex-ministre UMP Philippe Douste-Blazy.
La campagne de l'entre-deux-tours
a commencé
D'ici là, pas de temps à perdre. Tandis que leurs soutiens occupent les plateaux de radio et de télévision ce matin, les deux finalistes repartent en campagne sur le terrain. François Hollande réunira dans la
matinée son comité politique avant de se rendre en Bretagne, fief de son ami
Jean-Yves Le Drian. Il tiendra ensuite une réunion publique à Lorient dans la soirée, après une
étape à Quimper.
De son
côté, Nicolas Sarkozy, se rend en Indre-et-Loire où il tiendra notamment un grand meeting à Saint-Cyr à 18h. "Tout commence !",
veut encore espérer le slogan de campagne d'entre-deux-tours du
président-candidat.
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