Primaire PS : Montebourg jugera (ou pas) Aubry et Hollande sur pièces
L’arbitre n’arbitre pas. En tout cas, pas encore.
Arrivé, par surprise, en troisième position de la primaire socialiste dimanche soir (17% des voix), Arnaud Montebourg n’a pas encore fait son choix, "parce que je ne sais pas s'ils sont capables, l'un comme l'autre, de se dépasser eux-mêmes et d'aller vers les Français qu'ils n'ont pas convaincus", a déclaré Arnaud Montebourg dans le 20-Heures de France 2.
François Hollande et Martine Aubry, arrivés en tête avec respectivement 39,2% et 30,7% des voix, sont des "candidats impétrants et les deux faces d’une même pièce", a ajouté le député de Saône-et-Loire.
Alors, pour les amener à "renoncer à un certain nombre des recettes gestionnaires du passé qu’ils ont défendues dans leur campagne", Arnaud Montebourg va écrire aux deux finalistes. Une lettre ouverte à laquelle Aubry et Hollande sont priés de répondre par écrit, "et nous publierons les échanges", précise Montebourg, ajoutant : "Les citoyens pourront ainsi consulter mes demandes et leurs réponses".
_ "Nous allons les interroger sur le contrôle financier, le protectionnisme industriel, la VIe République et la lutte contre la corruption", détaille Arnaud Montebourg dans une interview à Libération ce mardi matin. Il s'agit, ajoute-t-il, de sujets "qui nous paraissent incontournables pour une victoire de la gauche".
Ce n’est qu’après lecture de leurs réponses et à l’issue du débat d’entre-deux tours mercredi soir, qu’Arnaud Montebourg donnera des consignes de vote. Ou pas. Car ne pas donner de consignes de vote "est une hypothèse que je n’écarte pas", a-t-il précisé.
Grande perdante du premier tour avec moins de 7% des voix, Ségolène Royal donnera sa position dans les 48 heures – elle a reçu aujourd’hui dans ses bureaux parisiens Arnaud Montebourg puis Martine Aubry, venus la réconforter.
_ Manuel Valls (5,6%) et Jean-Michel Baylet (0,6%) se sont déjà prononcés pour François Hollande.
Gilles Halais, avec agences
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.