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Benoît Hamon lance Le Mouvement du 1er-juillet pour "refaire la gauche"

L'ancien candidat socialiste à la présidentielle assure que ce mouvement n'est pas "hostile" au PS, mais il entend toutefois le "déborder" pour s'ouvrir à d'autres sensibilités.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Benoît Hamon lors d'un discours à la maison de la Mutualité, le 23 avril à Paris. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Benoît Hamon lance Le Mouvement du 1er-juillet, samedi à Paris, avec pour objectif de "refaire la gauche". L'appellation est encore provisoire, mais l'ancien candidat à la présidentielle mise sur ce mouvement pour se tenir à bonne distance du PS, sans pour autant rompre le lien avec le parti. Il s'adresse "à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans une gauche nouvelle, citoyenne, intellectuelle, sociale, écologiste et européenne", explique le tract de présentation.

Le premier rassemblement est prévu de 13h30 à 21h sur la pelouse de Reuilly, dans le 12e arrondissement de Paris. Au programme : des prises de parole de représentants de la société civile et du monde politique, un "procès citoyen" sur le thème de l'alimentation, des "ateliers" pour inventer "de nouvelles formes et de nouveaux outils pour reprendre le pouvoir".

Au total, 15 000 personnes se sont inscrites à l'événement. Parmi les personnalités politiques annoncées, pas de grandes surprises : les anciens ministres Philippe Martin et Dominique Bertinotti, les écologiste Yannick Jadot et Cécile Duflot étaient tous déjà présents au côté de Benoît Hamon durant sa campagne. Ce dernier s'exprimera à 17h30 dans un discours, avant un moment plus festif.

Comités locaux et états généraux à la rentrée

"L'adhésion sera extrêmement simple, avec différents degrés d'investissement possibles, et l'on pourra le rejoindre en un clic", précise-t-il dans Mediapart. La démarche n'est pas sans rappeler celles impulsées par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon et En marche ! d'Emmanuel Macron, même si Benoît Hamon reproche à ces deux mouvements un fonctionnement trop peu démocratique. Le mouvement se structurera en "comités locaux" qui pourront s'appuyer sur une "plateforme collaborative". Un "processus d'états généraux de toute la gauche" sera lancé à la rentrée.

Le vainqueur de la primaire du PS a été sèchement battu à la présidentielle (6,3%), puis au premier tour des législatives (22,59%). Après ces deux revers majeurs, comment prétendre être le moteur de la refondation de la gauche ? Benoît Hamon reconnaît "un échec lourd et indiscutable", mais il estime que sa campagne a toutefois rencontré "un écho bien plus large que les suffrages portés sur [son] nom". Toujours dans Mediapart, il ajoute que "toutes les graines que nous avons semées ont éclos rapidement".

Le PS, un "interlocuteur parmi d'autres"

Benoît Hamon avait annoncé le lancement de ce mouvement "transpartisan" dès le 10 mai. Lui et son entourage assurent que leur mouvement n'a pas vocation, pour l'instant, à présenter des candidats aux élections. "Dire que l'on crée un nouveau parti, c'est déjà fermer des portes", résume ainsi l'intéressé. Il n'en reste pas moins que ce mouvement a vocation à être "le plus grand possible", précise-t-il encore dans Mediapart.

Benoît Hamon a boudé le conseil national du PS pour se rendre à la marche des fiertés, samedi dernier. Mais il assure que son mouvement n'est pas "hostile" au Parti socialiste, qui sera un "interlocuteur parmi d'autres" du mouvement. Il ne s'agit pas non plus de créer un "sous-courant" du PS, que Le Mouvement du 1er juillet doit au contraire "déborder" : "A titre personnel, je compte me tenir à l'écart durablement des jeux partisans."

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