L'ancienne ministre de la Justice Elisabeth Guigou "tourne la page" de la politique
"J'arrête la politique d'un point de vue électoral", a déclaré l'ancienne ministre au "Parisien".
Après la défaite, la retraite. Battue aux élections législatives de juin, l'ancienne Garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, a annoncé, mardi 4 juillet, dans Le Parisien son retrait de la vie politique. "Aujourd'hui je tourne une page. J'arrête la politique d'un point de vue électoral, mais je continuerai à m'exprimer notamment via ma fondation Anna-Lindh dont je suis présidente, qui oeuvre pour le dialogue euro méditerranéen", explique l'ancienne ministre socialiste, 70 ans et trois mandats de député au compteur.
"Les gens ont eu envie d'essayer autre chose"
"Les circonscriptions de gauche (dont la sienne, NDLR) ont été gagnées par un candidat de la France insoumise. Cela a été une forme de vague, les gens ont eu envie d'essayer autre chose. C'est comme ça, il n'y avait rien à faire d'autre", juge Elisabeth Guigou, "heureuse" d'avoir selon elle "réussi à donner une image positive et dynamique de la Seine-Saint-Denis". A propos de la nouvelle Assemblée, elle dit "souhaiter que cette nouvelle génération, qui doit construire sa propre vision de la démocratie, mette davantage en avant les travaux dans les commissions, dans les groupes politiques, et casse l'image du député qui se met parfois en scène deux fois par semaine à l'Assemblée".
Elisabeth Guigou porte aussi un regard sévère sur la décision de Benoît Hamon de quitter le PS : "C'est n'importe quoi. Il ferait mieux de s'interroger sur les raisons de sa défaite, qui n'a jamais été aussi lourde pour le PS depuis 1969 ! Son erreur stratégique a été de courir après Mélenchon au lieu de rassembler ses propres amis". De son action politique, elle "retient (son) action pour l'Europe, pour la justice avec le retour au droit du sol pour les enfants étrangers de parents nés en France, la présomption d'innocence, le Pacs, la parité, et sur le social l'allocation pour les personnes âgées en perte d'autonomie". Elle fut aussi la première femme à être nommée au ministère de la Justice.
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