Parité en politique : des élus socialistes appellent à une réforme des statuts du PS pour relancer le combat
Le groupe socialiste à l'Assemblée est passé de 14 femmes sur 28 membres fin juin à 11 femmes sur 31 députés actuellement, en comptant les apparentés.
Des élues, ex-élues ou cadres du PS ont déploré, samedi 17 septembre, "un coup d'arrêt" à la progression vers la parité en politique aux législatives, y compris dans le groupe socialiste, et proposent de réformer les statuts du parti à la veille de ses journées parlementaires. "La période politique qui s'ouvre n'incite pas à l'optimisme", pour Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du PS et autrice du texte publié par le JDD, et co-signé par une soixantaine d'élus, ex-élus, cadres locaux ou militants.
"Le droit à l'IVG est remis en cause aux États-Unis, l'extrême droite s'ancre au coeur de nos institutions (...) la lutte pour l'égalité femmes-hommes doit être une priorité nationale", poursuit la porte-parole. La tribune pointe notamment la baisse du nombre de députées comme un "coup d'arrêt". 215 femmes (37,3%) avaient été élues à l'issue du second tour aux dernières législatives, contre 224 en 2017(38,8%). En 2012, les femmes élues députées étaient 155.
Adapter les horaires des réunions
"Le Parti socialiste porte historiquement le combat de la parité", rappellent les signataires, déplorant que "faute d'un volontarisme suffisant" la baisse ait touché le groupe PS passé à "un tiers de femmes", alors qu'il "était parfaitement paritaire". Dans le détail, le groupe socialiste à l'Assemblée est passé de 14 femmes sur 28 membres fin juin à 11 femmes sur 31 députés actuellement, en comptant les apparentés. Les signataires appellent ainsi à une réforme des statuts du PS, pour aller notamment vers "une parité sur les circonscriptions gagnables, et pas simplement une parité globale qui laisse les meilleures circonscriptions aux hommes" avec la nomination d'un ou une "responsable aux élections".
Les élus appellent également à "imposer une limitation des mandats dans le temps". Elles demandent aussi de "faciliter l'engagement en politique chronophage quand le temps est la ressource rare pour de nombreuses femmes", en adaptant les horaires et formats des réunions, en développant "des accueils pour les jeunes enfants aux événements" du PS, et en "systématisant dans toutes les instances l'alternance femmes-hommes dans les prises de parole".
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